VEF Blog

Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 04-05-2014 à 17:44:29

Quand Ali Bongo Ondimba pratique et réussit la démocratie directe

L’exercice de la démocratie directe et participative n’est sans doute pas courant de nos jours, surtout quand un Chef d’Etat s’y prête avec patience et volonté d’écoute.

C’est une pratique encore plus rare dans nos contrées d’Afrique où, trop souvent, un large fossé sépare les citoyens de leurs dirigeants, lesquels considèrent qu’ils n’ont guère besoin d’entendre et d’écouter, puisqu’ils croient pouvoir se suffire d’être obéis…

Voilà pourquoi la tenue, les 25 et 26 avril 2014 à Libreville, des premières Assises sociales, sous la présidence et la présence effective du Président Ali Bongo Ondimba, peut être considérée comme une première à l’échelle, sinon continentale, du moins au niveau de l’Afrique Centrale.

Deux jours durant en effet, dans les locaux aménagés de l’imposant Stade de l’Amitié, en présence du gouvernement gabonais au grand complet, des représentants des corps constitués et des principales institutions du pays, du corps diplomatique, plus de 1200 Gabonais et Gabonaises ont participé à ces Assises sous le thème : « Pour un Gabon solidaire, changeons de mentalité ».

Un participant assidu et attentif dans l’assistance, des citoyens et citoyennes de tous horizons et conditions, des jeunes et des représentants d’ONG de la société civile, des étudiants (frondeurs par essence…), des syndicalistes, des agriculteurs, des patrons et des fonctionnaires, grands et petits…

Deux jours durant, en sessions plénières et en ateliers thématiques (plus de dix !), les participants ont pu, d’abord écouter les réflexions et analyses d’intervenants choisis en fonction de leurs qualités ou responsabilités.

Mais surtout, ils ont apporté dans les ateliers qui ont connu des taux de participation record, leurs propres arguments, critiques, visions et propositions pour réussir les défis de la résorption de la pauvreté, de l’éradication de la précarité sociale, du chômage et de la misère.

Le Président Ali Bongo Ondimba, présent tout au long des assises, opérant une longue tournée dans les ateliers, acceptant le jeu de la libre expression et de la démocratie directe, a ainsi pris personnellement connaissance des attentes et des frustrations de ses concitoyens.

Il s’agissait là d’un pari risqué, celui d’engager effectivement sa crédibilité et sa popularité, sans craindre les éventuelles réactions d’hostilité ou de rejet…

Et Ali Bongo Ondimb, qui jouait gros sur cette affaire d’assises sociales, a raflé la mise, comme on a pu le voir et l’entendre lors de son discours de clôture, sous les ovations de l’assistance, satisfaite à la fois de la qualité des travaux, de la liberté de ton des débats, et, surtout, de l’ampleur des réformes et actions qui, selon les propres termes d'Ali Bongo Ondimba, commenceront concrètement à être engagées par le Gouvernement dans les trente jours à venir.

Pourquoi ces assises ?

Si le Président Ali Bongo Ondimba a voulu organiser un tel forum populaire, c’est parce que le 29 janvier dernier, il tenait un discours qui faisait date et dans lequel il pointait du doigt tous les dysfonctionnements et les maux qui affectent la société gabonaise, la mal-vie d’une partie de la population, la lenteur des réformes, la profondeur des problèmes qui affectent des secteurs-clés comme l’éducation, la santé, l’emploi, la formation, les infrastructures, etc…

A l’origine de ces constats aussi implacables qu’amers, les conclusions d’un rapport élaboré par Mac Kinsey qui établissait que 30 % au moins de la population gabonaise vivaient en deçà du seuil de pauvreté au Gabon.

Un rapport, en vérité, qui ne faisait que confirmer une situation visible et connue sans doute de tous, mais qui a eu l’effet d’un électrochoc sur une classe dirigeante qui ne saurait ignorer que des élections présidentielles auront lieu en 2016 et que les paroles et les promesses ne suffiront pas à convaincre un électorat qui s’est abstenu à hauteur de 66 % lors des législatives de 2011 !

Il y a, d’ailleurs, une solide contradiction entre le quotidien des Gabonais et la richesse de ce pays, producteur de pétrole et de manganèse, de bois précieux, mais à l’agriculture, les services et l’industrie insuffisamment développés.

Certes, au Gabon, le PIB est de 17 milliards de dollars annuels (2012), pour une population de 1,5 million d’habitants, avec un taux d’inflation «correct» de 2,8 % l’an, et une croissance de 7,8 % en 2012 également.

Mais l’espérance de vie est de 62 ans au plus et le classement mondial de « Doing Business » place le Gabon à la 163è position sur 188.

C’est pourtant le seul pays de la CEMAC à respecter l’ensemble des critères macroéconomiques régionaux de convergence : solde budgétaire primaire positif, inflation inférieure à 3 %, dette publique inférieure à 70 % du PIB et absence d’accumulation d’arriérés de paiement.

Et si les recettes pétrolières représentent quasiment 50 % des exportations et presqu’autant en pourcentage du PIB, le Gabon a le devoir de mettre en place au plus vite des politiques alternatives durables, à même de permettre la diversification de son économie.

C’est le sens des trois piliers qui déterminent désormais la politique économique officielle selon le concept de « Gabon émergent » dans l’agriculture, l’industrie et les services. Mais ces performances et ces atouts ne sont pas pour tout le monde ! Sur le bord du chemin…

A Libreville réside près de la moitié de la population totale du Gabon où l’on compte plusieurs centaines de milliers d’immigrés venus des pays limitrophes et qui, très souvent, font preuve d’un dynamisme qui fait peut-être défaut à nombre de Gabonais qui privilégient la Fonction publique… Celle-ci compte pas moins de 110 000 salariés, soit un fonctionnaire pour dix habitants …

Avec ces Assises sociales, le président Ali Bongo Ondimba espère, sinon réussir rapidement « un changement des mentalités », du moins mettre en place une meilleure politique de redistribution des richesses, assurer un développement inclusif et appliquer certaines des actions et politiques qui ont si bien réussi au Maroc avec l’INDH.

Le Chef de l’Etat gabonais espère également convaincre ses concitoyens que la politique d’assistance tous azimuts envers toutes les couches de la population n’est plus de mise au moment où la précarité touche autant de personnes.

Désormais, c’est l’aide conditionnée qui sera appliquée et les mécanismes d’identification des personnes réellement nécessiteuses seront mis en place au plus vite afin d’orienter la solidarité et le soutien de l’Etat vers ceux qui le méritent vraiment.

In fine, ces Assises furent autant politiques que sociales, chacun comprenant que le Président Ali Bongo Ondimba voudrait présenter à son peuple, dans les deux années à venir, un bilan concret et positif.

La volonté et les objectifs sont clairs, le chemin tracé. Il reste donc à transformer les paroles en actions et cela relève essentiellement du gouvernement et de l’administration gabonaise.

Ali Bongo Ondimba, en se mettant à l’écoute de son peuple, a fait la moitié du chemin, à ses subordonnés directs d’accomplir le reste !

Quand Ali Bongo Ondimba pratique et réussit la démocratie directe
Quand Ali Bongo Ondimba pratique et réussit la démocratie directe
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Quand Ali Bongo Ondimba pratique et réussit la démocratie directe
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