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Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 19-07-2011 à 19:50:55

Super Moundounga au secours du BAC 2011

Avec 13,91% d’admis d’office et 38,11% d’admissibles pour 18572 candidats, le baccalauréat session 2011 est loin des quotas d’excellence annoncés depuis l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, en octobre 2009. Afin de porter le taux d’admission global de cet examen autour des 50 % après le second tour, le ministère de l’Education nationale a décidé d’«accorder, aux candidats admissibles, une période de préparation ciblée sur le fondement des difficultés pertinentes de chaque admissible pour les matières que chacun a choisi de passer au second tour». Une première dans le pays et peut-être même au monde.
 
© D.R.
 
Il y a de la suite dans les idées du ministère de l’Education nationale. Satisfait de la hausse tendancielle des taux d’admission au premier tour du baccalauréat 2011, le ministre de tutelle, Séraphin Moundounga, souhaite doper les chiffres publiés ce 19 juillet : 13,91% d’admis d’office et 38,11% d’admissibles pour 18572 candidats.

En effet, indique un communiqué de la Direction générale des examens et concours, «le taux de candidats ajournés dès le premier tour a considérablement diminué, passant de 63,80% en 2010 à 47,97% en 2011. Cela peut présager la possibilité d’atteindre un taux global d’admission au baccalauréat 2011 approchant les 50% après le second tour, si toutefois les candidats admissibles abordent ladite seconde phase avec le moins de stress et beaucoup de sérénité».

C’est pourquoi, poursuit le communiqué, le ministère de l’Education nationale a décidé d’«accorder, aux candidats admissibles, une période de préparation ciblée sur le fondement des difficultés pertinentes de chaque admissible pour les matières que chacun a choisi de passer au second tour. A ce titre, la préparation des candidats sera organisée dans les différents centres d’examen sous l’encadrement de répétiteurs choisis parmi les enseignants, les conseillers et inspecteurs pédagogiques de chaque spécialité, sans pour autant que lesdits répétiteurs soient évaluateurs dans le même centre d’examen».

Selon la Direction générale des examens et concours, «des psychologues, notamment de l’Institut pédagogique national, seront associés à ces répétiteurs-encadreurs pédagogiques, aux fins qu’ils apportent aux candidats des ultimes et pertinents conseils et plus de maîtrise de soi». Cet ambitieux programme a démarré ce 19 juillet et se poursuivra le 20 juillet, tandis que la matinée du 21 juillet sera consacrée au repos des candidats ; avant le commencement des épreuves du second tour de l’examen dans l’après-midi, jusqu’au 24 juillet.

Une initiative, dont le surcoût financier sera pris en charge par le gouvernement, «au bénéfice des personnels sollicités pour cette mission spéciale, consistant à offrir plus de chance aux admissibles, grâce au renforcement de leurs capacités», a précisé la Direction générale des examens et concours.

De mémoire de Gabonais, c’est la première fois qu’une telle mesure est prise à l’issue d’une session de baccalauréat. Si l’objectif recherché est noble, il n’en demeure pas moins que cette initiative peut être sujette à certaines interrogations. Par exemple, pourquoi n’a-t-elle pas été annoncée avant même le début du baccalauréat ? La mesure sera-t-elle pérennisée ? Est-elle une solution objective pour booster les résultats de cet examen ? L’initiative est-elle vraiment utile ?