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Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 28-05-2011 à 21:01:10

Droit de Réponse de Charles MVE ELLAH aux ''Monopolistes de la Parole et de la Violence''


                                   Meeting-PDG-RPG-DU-2-JUIN-2010---Plaine-Orety--016

Dans un style qui lui est devenu presque familier et convaincu de ce que le dialogue et la concertation sont sources de cohésion et de concorde nationales, le Président de la République , Chef de l'Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba a de nouveau invité la classe politique à une large concertation, afin de débattre du calendrier des prochaines législatives et de l'introduction de la biométrie dans le système électoral.

Le fait que l'ensemble des forces vives de la Nation s'accorde sur le report des élections législatives résulte avant tout d'un consensus. Car il aura fallu que les uns et les autres donnent leur avis , se prononcent en toute liberté sue une question d'ordre politique.

A peine sortis de la rencontre avec le Chef de l'Etat - réunion du reste saluée par son caractère participatif et constructif et alors que la communauté nationale reste suspendue à la décision finale de la Cour constitutionnelle seule habilitée à faire observer le cas de force majeure - certaines voix bien connues des milieux d'agitation et de propagande , s'élèvent déjà pour créer à la manipulation . Au point que certains n'ont pas hésité à franchir le pas pour qualifier la démarche de «manoeuvre politicienne aux conséquences imprévisibles et dommageables pour la démocratie et la paix ».

Des propos graves mais surtout inacceptables entretenues par des «monopolistes de la parole et de la violence » affublés de titres de politiciens qui tentent de faire étalage d'un savoir juridique pour violer allègrement la conscience du petit peuple en l'intriguant sur un report de la date de la tenue des élections.

En tout cas, l'on ne dira jamais assez sur ces déclarations incendiaires qui ne portent pas moins les stigmates de la provocation et de la destruction.

Questions fondamentales pourtant : de quelle autorité les uns et les autres peuvent-ils se prévaloir pour qualifier de manoeuvre déstabilisatrice une consultation républicaine initiée par par le premier garant des institutions républicaines ?

En quoi le fait d'attendre que la Cour constitutionnelle se prononce peut-il irriter à ce point les mêmes acteurs qui ont accepté le principe de se soumettre à son verdict quelques jours auparavant devant le Chef de l'Etat et la Nation ?

De quelle autorité l'opposition peut-elle se prévaloir pour exiger la mise en place d'une commission technique mixte majorité/opposition pour engager des réformes électorales au mépris des dispositions réglementaires en vigueur , notamment la loi 7/96, portant dispositions communes à toutes les élections en République Gabonaise ?

N'AYONS PAS PEUR DES MOTS . A bien y regarder, il s'agit de réactions qui ne surprennent pas , venant spécialement de ceux-là qui ont pris le loisir de défier l'autorité légalement établie et de considérer comme partisane toute décision rendue par la cour constitutionnelle , organe qui a pour fonction majeure de contrôler dans les conditions prévues par la Constitution un certain nombre de normes et de lois.

De l'amalgame qui semble bien entretenue sur l'introduction de la biométrie dans le processus électoral, l'on a bien compris l'intérêt des uns à s'accrocher à un élément qu'ils jugent incontournable , au point d'en faire un « question de survie », mieux une forme active de récupération politique.

En d'autres termes , c'est l'ingénieuse idée transformée en spectacle insipide que Monsieur MYBOTO, et ses acolytes de l'ex UN tentent aujourd'hui de servir en vain au peuple.

Maniant habilement l'art oratoire avec le spectre de la victimisation , ils tentent à nouveau d'insurger ce peuple , afin de compter profiter de cette forfanterie pour échapper à la machine judiciaire mise en marche non seulement contre l'acte de sédition de Monsieur MBA OBAME, mais également contre tous ceux qui l'ont accompagné dans son aventure grotesque et risquée.

En effet , depuis le 25 janvier date à laquelle l'« autoproclamé président » a été accusé de haute trahison , de porter atteinte à la forme républicaine de l'Etat et de trouble à l'ordre public jusqu'à la levée de son immunité parlementaire intervenue le 5 Mai 2011 par l'assemblée nationale, une forte agitation mêlée d'angoisse viscérale est perceptible dans les rangs des militants de l'UN.

Sentant l'étau se resserrer autour d'eux et conscients de la gravité d'une situation qui semble irréversible , Monsieur MYBOTO et compagnie ont choisie de « jouer» sur un nouveau terrain , celui qui consiste à imposer à tous les coups la biométrie au cours des prochaines élections législatives .

Plus subtile et versatile est l'attitude affichée par d'autres partis de l'opposition au sein desquelles sont tapis dans l'ombre « d'anciens professionnels de la négociation financière avec le Palais » qui s'enthousiasment à l'idée de faire dans la surenchère, dès lors que le Chef de l'Etat leur offre l'occasion d'échanger sur les affaires qui concernent la vie de la Nation.

Pour paraphraser Georges Braque: « la vérité existe. On invente que le mensonge».

La vérité est qu'il y a une approche globale sur la question du report des élections, mais qu'il revient à la Cour constitutionnelle d'en décider en tant qu'autorité juridictionnelle suprême.

Le mensonge que l'on invente consiste à utiliser l'arme de la manipulation , de « jouer » l'opinion en s'opposant systématiquement dans l'ombre en faisant croire qu'une décision politique est au dessus de la loi.

Finalement à quoi aura servi la réunion de concertation avec le Président de la République ?

Pour justifier les comportements adoptés par les uns et les autres , le Regretté OMAR BONGO ONDIMBA, Président de la République ne se laissait pas dire que: « depuis 1990, nous n'avions fait que de la politique ».

Cette obsession résulte en grande partie du fait que nos «professionnels de la politique » ont fini par donner une image piteuse de la politique, un art qui consiste en la gestion des affaires de la cité.

Englués dans les vestiges idéologiques de la quincaillerie politique , ils continuent malheureusement de croire que toute occasion est bonne pour tirer le maximum de profit chaque fois qu'un appel est lancé par le fameux « bord de mer » avec l'espoir d'en sortir avec des «récompenses pour travail accompli ».

Après avoir trouvé le bon filon,ils ont laissé croire que le pays était assiégé en permanence et que par conséquent , ils étaient les seuls habilités à « négocier », afin que la paix règne dans le pays.

Du coup , il est apparu que c'est la politique qui tente de dicter sa loi ...depuis 1990.
C'est d'ailleurs ce même spectre qui plane sur le débat actuel où les acteurs politiques mènent le bal,feignant d'ignorer qu'au cours de la réunion de concertation convoquée par le Chef de l'Etat, les Hommes de droit, les forces de sécurité, les religieux, les hauts cadres de l'administration,etc ..,y étaient également conviés.

En définitive, les revendications tiennent de ce que les uns pensent fermement qu'il faut faire régner l'ordre politique . Attitude qui consacre la négation d'un état de droit.

Aux autres d'affirmer que l'appel lancé par le Chef de l'Etat ne doit nullement être interprété comme l'annonce d'un pays en crise et la recherche d'un règlement de conflit. Occasion rêvée d'aiguiser les appétits de ceux qui pensent à tort et à travers que c'est le moment idéal de prendre des décisions politiques qui s'y imposent en se mettant au dessus de la loi.

La loi . En réalité, celle que la Cour Constitutionnelle est seule habilitée à dire au nom du peuple.

Est-il plus opportun que nous concluions donc avec un proverbe latin qui dit que : « l'erreur est humaine. Persévérer est diabolique ».

A méditer .

Charles MVE ELLAH
Secretaire Général Adjoint, Chargé de la Communication et des Relations Publiques