Ali Bongo Ondimba et la classe politique favorables à un report des élections législatives
Ce report se justifierait par l’introduction de la biométrie dans le système électoral.
"La Cour pourra nous éclairer rapidement sur la marche à suivre car la légalité est importante et ne peut être prise à la légère », a commenté Ali Bongo Ondimba.
Les élections législatives étaient prévues pour se tenir au plus tard fin décembre 2011.
L’introduction de la biométrie nécessite plusieurs dizaines de milliards de francs CFA et cette dépense n’a pas été prévue par la loi de finances 2011, précise-t-on.
La seule mise en place des cartes électorales biométriques, selon les estimations de Jean-François Ndongou, ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, devrait coûter 100 milliards de francs CFA.
La Constitution gabonaise prévoit que des élections ne peuvent être reportées qu’en cas de "force majeure".
Deux scénarios avaient été envisagés. Le premier, qualifié « d’express », permettrait la mise en œuvre de la biométrie avant l’échéance électorale fin 2011. Cette solution qui demanderait 5 mois de travail pour un coût d’environ 60 milliards de FCFA, permettrait uniquement la mise en place des cartes électorales biométriques, avec un traitement effectué en Europe.
Le deuxième scenario prévoit la création d’un site de traitement des données et de production des cartes électorales au Gabon. D’une durée d’un an environ, cette solution permettrait d’obtenir des informations qui serviront par la suite pour réaliser des cartes de séjour, des passeports, permis, cartes d’identité, etc. Comparativement au scénario express, elle ferait économiser près de 20 milliards de franc CFA à l‘Etat.