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Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 29-04-2011 à 09:23:39

Vers un report des élections législatives prévues en 2011 au Gabon

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a invité jeudi, à Libreville, la classe politique à opérer un choix entre l’organisation des prochaines élections législatives sans ou avec la biométrie dans le meilleur des cas, envisager le report du scrutin, à l’issue d’une concertation avec les forces vives de la nation.
 

‘’Faut-il aller aux élections sans la biométrie pour satisfaire les délais légaux ? Faut-il intégrer la biométrie dans l’organisation des prochaines législatives quitte à hypothéquer certains projets en cours ? Ou doit-on simplement amener la Cour constitutionnelle à constater un cas de force majeur conduisant à un report des législatives au-delà des délais prescrits par le code électoral’’, s’est interrogé le chef de l’Etat, invitant la classe politique à poursuivre la réflexion avant un nouveau rendez-vous en mai prochain pour débattre de la question de l’organisation des élections législatives prévues avant la fin de l’année 2011.

‘’Il est impérieux pour nous tous de disposer da la même information’’, a-t-il fait savoir à ses hôtes, avant d’appeler les représentants du groupe Morpho-SAFRAN, leader mondial des technologies biométriques de reconnaissances d’empreintes digitales à présenter à l’assistance la faisabilité de l’usage de la biométrie lors du prochain scrutin électoral.

Le Directeur des programmes zone Afrique-Asie du Morpho-SAFRAN a évoqué deux scénarios possibles. Le premier dit express consiste à réaliser une partie de opérations, notamment l’enrôlement des électeurs, alors que le traitement des données et la personnalisation des documents se ferait en Europe. Cette procédure la mobilisation de 2200 agents de l’entreprise Morpho, 4000 agents publics, 2000 valises comprenant le kit nécessaire (un ordinateur, un webcam ou appareil photo et un scanner) pour une durée totale des opérations de 5 mois.

Par contre pour le scénario standard nécessite quant à lui la mobilisation d’à peine 800 personnes, 200 valises pour les opérations d’enrôlement sur une durée de 13 mois, avec l’installation à Libreville d’un site centrale pour le traitement des données et la personnalisation des documents, ajouté le directeur des programmes zone Afrique de cette entreprise.

Pour sa part le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou a mis l’accent sur les contraintes financières et logistiques du scénario dit express.

Selon lui, ce scénario exige une enveloppe de 30 milliards de FCFA pour couvrir les dépenses relatives à la mobilisation des moyens humais et logistiques (véhicules tout-terrain, hors-bord, groupes électrogènes…).

Ajouté au 24 milliards de prestations du groupe Morpho-SAFRAN ce qui coûterait la bagatelle somme de 54 milliards de FCFA pour l’usage de la biométrie dans le processus électoral prochain, a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Une somme jugée trop élevée pour le président, Ali Bongo Ondimba qui a déclaré qu’une telle dépense n’était pas prévue dans la loi des finances 2011, tout précisant qu’il n’a pas de position tranchée.

Initiée par l’opposant Pierre Mamboundou, l’introduction des données biométriques sur les listes électorales a été acceptée par l’ensemble de la classe politique gabonaise (pouvoir et opposition), mais son application achoppe actuellement sur les délais et les coûts qu’elle engendrera sur le budget du pays.