L’ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba, s’est exprimé mardi dans le quotidien l’Union pour faire part de son désarroi au regard de la situation politique qui prévaut au Gabon. Intervenant en direct sur la première chaine de télévision en soirée, il a réitéré la voie du dialogue et demandé au pouvoir d’avoir un regard sur le passé pour régler les différends qui minent la vie politique du pays.
M. Oyé Mba a demandé aux acteurs politiques de tous bords de se rencontrer, de discuter. L’ex-premier ministre, par ailleurs l’un des vice-présidents de l’Union nationale (UN, opposition) dissoute depuis mardi dernier immédiatement après la prestation d’André Mba Obame comme président, a constaté que « la situation est grave et inquiétante, mais pas encore irrémédiable ».
Parmi les facteurs retenus par M. Oyé Mba pour illustrer le climat du moment, figure le « terrain politique » où « deux camps apparaissent, chacun étant d’ailleurs teinté en son sein de nuances variées : le pouvoir et l’opposition » qu’il a caractérisé par « les adeptes de l’’’Emergence’’ et ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’’’Emergence’’ ».
Pour les tenants du pouvoir, a-t-il observé, « la présidentielle est derrière nous. Même si elle a été ‘’laborieuse’’, elle a été validée par les organes compétents de notre pays et reconnue par les pays étrangers et les institutions internationales. Monsieur Ali Bongo Ondimba est président ; faisons lui confiance, laissons -le travailler et nous montrer ce qu’il peut faire ».
Ce mercredi matin, le quotidien l’Union a publié une communication du secrétaire général du parti au pouvoir, Faustin Boukoubi, qui réaffirme « la main tendue du président Ali Bongo Ondimba ». Dans cette déclaration, le PDG se dit surpris de la nature de l’intervention de M. Oyé Mba, puisque le contenu de son message va dans le sens de la politique prôné par le chef de l’Etat non sans rappeler que les mesures prises par le gouvernement à l’encontre de l’Union nationales sont bien légales.
M. Boukoubi a annoncé que le PDG poursuivait sa réflexion de manière sereine afin d’apporter des solutions aux préoccupations des populations. Pour l’intérêt supérieur de la nation, le gouvernement espère que les personnalités de bonne foi se manifesteront « soudainement » pour répondre à la main tendue du chef de l’Etat.