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Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 23-09-2010 à 11:06:42

Le Club de Libreville N°6 et le gouvernement ont signé une convention de 181 milliards de francs CFA


Le président du club de Libreville n° 6, par ailleurs président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Henri Claude Oyima, et le gouvernement , représenté par le ministre du Budget, Blaise Louembé et le Trésorier Payeur Générale, Yolande Okoulatsongo, ont  signé,  mercredi dernier, dans la capitale,  en présence du premier ministre, Paul Biyoghé Mba,  une « convention » visant à éponger la dette de l’Etat (181 milliards de francs CFA) vis-à-vis de 119 entreprises contractuelles.

La signature de cette convention engage ainsi les pouvoirs publics à payer plus de 181 milliards de Francs CFA, sur 4 ans , avec un taux d’intérêt de 4%  la dette intérieure consentie auprès des entreprises membres du Club de Libreville VI et comptant pour les années antérieures à 2010, avec des échéances de remboursement variant de 4,1 à 3,8 milliards , par mois.

Le président du Club de Libreville n°6, Henri Claude Oyima, a affirmé que « si nous avions un souhait, monsieur le premier ministre, c’est celui, comme vous-même l’avez dit, de tirer un trait sur le passé en estimant que la conjoncture économique soit favorable et que nous ne puissions plus recréer d’autres arriérées qui nous amèneront, à nouveau, dans des discussions futures pour rééchelonner ».

LES ENGAGEMENTS PRIS SERONT TENUS

Paul Biyoghé Mba, qui a été le premier à prendre la parole, a reconnu que « de temps en temps, nous accusons des retards de paiement »  et déclarant : « soyez rassurez monsieur le président de la CPG que ce n’est pas volontaire, ce sont les aléas de l’évolution économique et financière qui nous amène de temps à autres à le faire ». Mais,  a-t-il garanti : « lorsque c’est le cas, nous nous organisons toujours et de manière concerté à faire en sorte que des solutions les plus adéquates puissent être trouvées pour que les entreprises puissent disposer de liquidités nécessaires à leur fonctionnement normal et régulier ».

Il  a, cependant,  loué la compréhension des adhérents du club de Libreville n°6 et le soutien dont ils font montre à l’égard du gouvernement et de l’Etat : «  Je peux vous assurer que nous ferons tout pour que les engagements que nous prenons aujourd’hui puissent être tenus », a-t-il soutenu devant les dirigeants d’entreprises.    

Pour sa part, le patron du Budget a indiqué que «  la convention que nous allons paraphé,  ce jour,  est le 6ème accord que l’Etat signe avec le Patronat. C’est un accord qui permet aux entreprises d’avoir une visibilité des règlements de leurs créances ».

Blaise Louembé n’a pas manqué de préciser qu’il n’y avait  « rien avoir avec le premier emprunt de l’anticipation de 175 milliards en début d’année qui a déjà été payé aux entreprises. C’est un nouvel accord qui permet aux entreprises d’avoir une visibilité sur les  181 milliards portant sur les ordonnances de 2009 et antérieures qui se trouvent  au niveau du Trésor public  ainsi que les créances qui étaient en attente dans cette structures ».

SEULES LES CREANCES SUPERIEURES A 100 MILLIONS PRISES EN COMPTE PAR LE CLUB DE LIBREVILLE

La signature de cette convention intervient après le conseil des ministres de Port-Gentil,  le 4 mars dernier, qui avait engagé l’Etat à tirer un trait entre les créances passées et celles de l’année 2010.

Le premier ministre avait souhaité que les recettes de l’année 2010 financent les dépenses de ladite année.     

Le ministre Louembé a, pour conclure, rappelé que seules les créances supérieures à 100 millions de francs CFA seront prises en compte dans le Club de Libreville 6. Les créances en dessous des 100 millions feront l’objet d’un paiement  unique à chaque créancier, au trésor public, pour un montant total de 3,9 milliards de francs CFA.

Le Club de Libreville a été créé en 2004 pour permettre à l’Etat gabonais de ne pas privilégier la seule dette extérieure et de s’occuper également du remboursement de la dette intérieure qui accusait souvent bien des retards et plaçait la trésorerie de nombre  d’entreprises sous tension permanente.