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Titre du blog : Fédération P.D.G Russie et Europe de l'Est
Auteur : ujpdg-russie
Date de création : 30-11-2009
 
posté le 20-07-2010 à 15:59:42

L'UPG: Vingt ans sans congrès c’est un peu gênant

Les responsables de l’Union du peuple gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou organise  le 21è anniversaire de la création de cette formation politique. Le fait majeur de l’UPG est que ce Parti politique depuis sa création n’a jamais organisé de Congrès. Instance dit-on supérieur pour prendre les décisions concernant les militants de ladite structure politique.

Sauf absence de textes constituants, cela montre une violation flagrante et totale de ces textes qui régissent la formation, curieusement, sous le silence approbateur des militants de l’UPG dans ce rôle de mutation de leurs partis en clubs de soutien à sa personne. . Si prompts pourtant à accabler les autres de pratique anti-démocratique.

M. Pierre Mamboundou confisque ainsi son parti. Ce qui fait que ces détracteurs lui ont taillé une image d’autocrate. Puisque ne se souciant plus du tout de la conformité des statuts qui fondent le parti et en la matière, l'attitude du président de l’UPG est pour le moins étrange. En clair, le président de l’UPG, qui se veut très à cheval sur l'application des textes au Gabon, aurait dû organiser au moins deux congrès ordinaire depuis la création de son parti le14 juillet 1989.

La faute de Mamboundou est double : non seulement il n'a pas organisé de congrès, mais aussi, étant donné que l’organisation d’un congrès de parti est un acte démocratique qui permet le débat contradictoire, il bloque de ce fait, le renouvellement des instances du parti si elles existent. Etant donné que le président de l’UPG est entouré de militants plus prompts à voir le grain de paille qui est dans l'oeil des militants d’autres partis que la poutre qu'ils ont dans le leur, alors ils dorment tranquille sous leur silence.

Ce parti semble même avoir érigé cette situation qui devrait être exceptionnelle, en une norme. La question de la place du débat dans les partis politiques est d’autant plus importante que ceux-ci sont contestés et critiqués. Or il semble qu’il est reproché au président de l’UPG de ne pas être à l’écoute des ‘’gens ordinaires’’ et de ne rien avoir à proposer pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne.

Pourtant, depuis deux décennies, le président de l’UPG aurait pu tenter de répondre aux critiques en s’ouvrant à la société civile avec des procédures de démocratie participative en y organisant les congrès. Certes on pourrait se demander si les partis sont-ils les mieux placés pour être le lieu du débat politique ?

D’aucun affirme que l’approche concurrentielle met en doute l’utilité de la démocratie interne parce que les adhérents ne sont pas nécessairement représentatifs de l’électorat, ni donc de ses revendications. Ainsi, de telles procédures sont susceptibles d’affaiblir les organisations des congrès, non seulement parce que les militants radicaux tendent à promouvoir des propositions impopulaires mais aussi parce que la consultation limite la créativité.

Il semblerait même pour les tenants de cette démarche que débattre, approfondir et faire avancer des idées dans un parti politique serait catastrophique parce qu’on ne peut pas mélanger la réflexion intellectuelle et les stratégies de pouvoir. L’on ne peut s’empêcher de voir dans cette vision pessimiste, même si elle est réaliste, que la réflexion, qui suppose élaborer un projet, s’oppose à l’action qui sous entend conquête et exercice du pouvoir d’Etat. Elle soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

L’inconvénient de telles pratiques ce qu’elles contribuent au mal-être des adhérents, qui ne se sentent pas suffisamment écoutés. Elles renforcent dans le public le sentiment que l’UPG ne constitue pas un lieu de débat, et qu’elle n’est donc pas à la hauteur de sa mission démocratique.