Le pape Benoît XVI a reçu jeudi matin au Vatican le président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui s'est ensuite entretenu avec le secrétaire d'Etat, le cardinal Tarcisio Bertone.
"Les parties, qui ont évoqué le président El Hadj Omar Bongo Ondimba, récemment disparu, se sont félicitées des bonnes relations entre le Gabon et le Saint-Siège, consolidées par l'Accord cadre de 1997 et ses développements", indique un communiqué du Vatican.
"Ces entretiens cordiaux ont également permis d'évaluer la contribution des catholiques au progrès du pays et du peuple gabonais, notamment en matière d'éducation", précise-t-il.
Elèves irrités scandant des slogans traduisant leur « ras-le-bol », des barricades érigées çà et là pour paralyser la circulation, des policiers fermes esquivant les projectiles et pourchassant les manifestants, tel était le spectacle qui s’offrait à l’œillade d’un public concomitamment médusé et apeuré, témoin de l’affrontement.
Approché par GABONEWS, un agent de sécurité, ayant requis le sceau de l’anonymat, martèle : « Notre présence ici ce matin se justifie par l’accomplissement de la noble mission de maintien d’ordre à laquelle nous sommes assujettis face à une marche de protestation sur fond de violence des élèves du Lycée Technique portant l’illustre nom de notre regretté président El Hadj Omar Bongo Ondimba ».
A la question de savoir ce que réclament les apprenants du Lycée Technique National, notre interlocuteur de préciser que ces derniers « se plaignent du déficit de bus de la SOTRAGA devant assurer quotidiennement leur transport de la gare-routière à leur école ».
Interrogés, quelques manifestants s’étant refusé à décliner leur identité ont tout de même réaffirmé première raison évoquée par l’agent et ajouté une autre qui consiste en la perturbation des cours dans leur établissement du « fait de la prolongation inestimable de la grève des enseignants syndiqués à la CONASYSED ».
Au niveau de la SOGATRA, la surprise est grande et désagréable d’autant que l’un des responsables de cette société affirme que « c’est le même nombre de bus, depuis l’ouverture des classes à nos jours, qui continue à desservir l’axe gare-routière-Lycée Technique pour transporter les élèves de cet établissement, sans autre forme de protestation.
Seulement, force est de constater qu’en cas de crise de bus pour des raisons parfois techniques, ces élèves se montrent intraitables, confisquent les bus mis à leur disposition et bastonnent les chauffeurs ». Alors, le responsable de la SOGATRA de conclure qu’ « il y a anguille sous roche, sinon, ce mouvement n’a pas sa raison d’être ».
Toujours est-il que les forces de maintien d’ordre ont réussi à disperser les protestataires qui ont promis de relancer leur action « si des solutions idoines ne sont pas trouvées à leurs revendications dans un bref délai ».
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba regagnera Libreville jeudi en début de soirée exactement à 20h (19h GMT) , au terme d’une visité d’amitié et de travail de près d’une semaine en Italie, indique un communiqué du protocole d’Etat dont l’AGP a reçu copie mercredi.
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retourCélébrée en l’absence du président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba (qui séjourne actuellement à Rome), le culte d’intercession a toutefois vu la présence de l’équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, de hautes autorités issues des Institutions de la République, ainsi que des membres de la famille des défunts.
A la faveur de son homélie, l’homme d’église a loué la « grande piété » d’Omar Bongo Ondimba et rappelé son action pour le « respect des confessions religieuses tant au niveau des institutions que de leurs membres ».
Observant l’héritage laissé par le défunt, l’Abbé Casimir Ondo Mba a interpellé les dirigeants pour la préservation de la paix, le rejet de la violence sous toutes ces formes, de la chasse aux sorcières, ainsi que celui du monstre du repli identitaire trop souvent dénoncée ».
« Est-ce que nous avons le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire’ ? Ces propos de grande sagesse invitent toute la nation à se mettre en œuvre pour la concorde (…), le développement du pays dans la justice », a observé le religieux, paraphrasant feu le Chef de l’Etat lors de son discours de décembre 2008.
Enfin, quelques temps avant le partage d’un « verre familial » dans les jardins de l’archevêché, l’Abbé Casimir Ondo Mba a invité l’assemblée au recueillement et à la prière pour feu le couple présidentiel, en souhaitant « qu’il baigne dans la pleine lumière ».
Ce culte, deuxième du genre, intervient six (6) mois après la disparition d’Omar Bongo Ondimba, à l’hôpital Quiron (Barcelone, Espagne) le 8 juin dernier des suites d’un arrêt cardiaque.
Par ailleurs, rappelle-t-on, la messe est intervenue en l’absence du président de la République Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs fils du défunt, en déplacement à Rome, ce mercredi aux fins de s’entretenir avec des figures ecclésiastiques locales, cela 24 heures avant la rencontre prévue de celui-ci au Vatican avec le Pape Benoît XVI.
Musulman pratiquant, suite à la conversion de son père en 1974, Ali Bongo Ondimba semble également s’inscrire dans le sillage de son prédécesseur pour la symbiose entre les religions au Gabon, pays laïc où cohabitent diverses croyances.
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