Le Club de Libreville N°6 a été annoncé le 21 septembre. Il s’agit d’un nouveau mécanisme qui permettra d’échelonner le paiement de la dette de l’Etat gabonais aux entreprises sur une période de 48 mois. L’annonce a été faite, ce même jour, aux chefs d’entreprises par Henri-Claude Oyima, président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et du Club de Libreville. Une convention devrait être signée à ce propos ce 22 septembre à la Primature. | |||||
Si l’ordre du jour n’avait pas été communiqué à l’avance, les patrons des grandes entreprises du Gabon ont découvert sur place qu’il s’agissait de la mise en place d’un mécanisme de paiement des arriérés de l’Etat antérieurs à l’année 2009. Cette dette va être donc payée sur une période de 48 mois, au prorata de chaque créancier avec un taux d’intérêt de 4%. S’expliquant sur la dernière opération de payement de la dette de l’Etat aux entreprises locales, Henri-Claude Oyima a laissé entendre que l’Etat avait demandé au banques locales de mettre en place un financement de 175 milliards de francs CFA pour permettre de payer les entreprises en charge des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012 et celles qui avaient des marchés dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Gabon et dont les chantiers avaient accusé un retard considérable suite au non décaissement des fonds. Les créanciers antérieurs à 2009 étaient quelque peu contraints à l’expectative. L’Etat gabonais a donc décidé de traiter cette dette antérieure. Il a été spécifié que seules les créances supérieures à 100 millions de francs CFA seront prises en compte dans ce nouveau processus que l’on a dénommé "Club de Libreville 6". Un système de gestion a été mis en place pour garantir la transparence du remboursement. «Le montant global est de 200 milliards de francs CFA duquel il convient de réduire les prélèvements de la TVA, les impayés et tout ce qui a été déduit après les audits qui ont été organisées auprès de la DGCP mais aussi au niveau des services du Trésor public. Le montant net, in fine, est de 181 milliards de francs CFA», a expliqué Henri-Claude Oyima. La grande majorité des chefs d’entreprises s’est montrée prête à signer cette nouvelle convention avec le gouvernement gabonais. «Cela permet donc à ces créanciers là d’être sûrs de la viabilité de leur créance. Parce que la créance est reconnue. Les échéances seront respectées, vu que jusqu’à présent l’Etat gabonais a toujours respecté sa parole lorsque nous avons convenu de signer les différents Clubs de Libreville», a souligné le président du Club de Libreville. Un rendez-vous a été pris pour ce mercredi 22 septembre pour la signature, avec le Premier ministre, de la convention relative à ce 6è Club de Libreville. A la différence des clubs de Paris et de Londres, le Club de Libreville a été créé en 2004 pour permettre à l’Etat gabonais ne pas privilégier la seule dette extérieure et de s’occuper également du remboursement de la dette intérieure qui accusait souvent bien des retards et mettait bien d’entreprises à mal. Le Club de Libreville a été institué comme étant l'interlocuteur unique de l'Etat gabonais pour le traitement de la dette intérieure. Ainsi, en présentant un front uni, les entreprises créancières de l'Etat acquièrent un poids qu'individuellement elles ne peuvent avoir afin d'obtenir un traitement global et équitable du problème de la dette. |
Les membres de la Commission nationale d'orientation, d'attribution, d'allocations des bourses d'études et des stages (CNOAAES) examinent depuis lundi les recours introduits par les étudiants ou leurs parents pour réclamer une réorientation, une attribution ou un rétablissement de la bourse d'étude, a appris l'AGP mardi de source proche de la direction générale des bourses et stages.
Selon les commissaires, la CNOAAES va examiner 2000 dossiers en provenance pour l'essentiel (300) de la France, ancien pays colonisateur, qui accueille le plus grand nombre d'étudiants et stagiaires gabonais à l'étranger.
Lors d'une réunion en août dernier, le président de la CNOAAES, Etienne Massard Cabinda Makaga, a expliqué que la "suppression" de la bourse est une mesure conservatoire pouvant être levée lorsque les résultats définitifs de l'étudiants sont satisfaisants et/ou que son inscription au titre de l'année académique est parvenue au service de la scolarité de la direction générale des bourses étages.
"On ne peut attribuer la bourse à un étudiants qui ne la demande pas", a déclaré M. Cabinda, lors d'un débat télévisé axés pour l'essentiel sur les critères et les conditions d'attribution de la bourse.
Le président de la CNOAAES a fait savoir, à cette occasion et à bien d'autres encore, que pour obtenir la bourse, tout étudiant se doit de l'exprimer annuellement par une demande écrite, transmise "par les voies autorisées que sont le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUSS), les conseillers culturels des missions diplomatiques du Gabon à l'étranger, les associations d'étudiants".
Selon les instructions du président Ali Bongo Ondimba transmises à la Commission, seuls les étudiants méritants et ceux ayant opté pour des filières n'existant pas au Gabon bénéficieront désormais d'une bourse pour l'étranger.
Les décisions rendues récemment par la commission lors de ses dernières assises ont provoqué la colère de quelques "privilégiés" qui s'en sont pris aux commissaires dont leur fermeté traduisait leur souci de rétablir la justice et l'équité dans l'attribution de la bourse, jadis accordée en dehors de tout critère de performances scolaires.
Le secteur de l'éducation représente 9,6% des dépenses publiques de l'Etat gabonais. Et les bourses représentent une bonne partie du budget alloué à ce secteur. Dans les pays africains, le montant de cette allocation est de 68.000 FCFA par mois contre 220.000 FCFA par mois en France. Alors que pour les autres pays (Etats-Unis, Canada, Japon, Chine, Cuba, Brésil..), le montant de la bourse varie en fonction du niveau de vie sur place.
Les membres de la Commission nationale d’orientation et d’attribution d’allocation d’études et de stages (CNOAAES), de la Direction générale des bourses et stages, ont repris du service le 20 septembre pour examiner les recours déposés par les étudiants gabonais frappés par la suppression de bourse. C’est environ 2000 cas qui seront traités. | |||||
Selon les indications des commissaires de la CNOAAES, c’est environ 2000 dossiers provenant pour l’essentiel de la France, et le reste de l’Allemagne, des pays de l’Afrique de l’Ouest qui seront examinés durant cette première phase. Le principe étant de toujours de ne laisser aucun dossier en souffrance dans les services de la DGBS. «Si un dossier peut être examiné, il est immédiatement transmis aux commissaires ; nous ne voulons pas attendre qu’il y ait une pile de dossiers pour le faire, car nous risquerons de provoquer plus de problèmes que nous voulons en résoudre», a déclaré le secrétaire permanent de la CNOAAES, Jean François Thardin. Selon ce dernier, l’anticipation sur la date initialement prévue pour le démarrage des travaux d’examen des recours est dû au fait que, «nous avons voulu apaiser les tensions qui se sont faits à la suite de la publication des premiers résultats de nos précédents travaux. Nous voulons donc rassurer les élèves, les étudiants ainsi que nos nombreux parents d’élèves». «Les commissaires feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les résultats soient rendus publics dans la journée après chaque conclusion», a-t-il conclu. Selon un communiqué daté du 6 septembre dernier, la DGBS a précisé les raisons pour lesquelles certaines bourses sont supprimées. Pour les étudiants en Master II et Doctorat, la suppression est prononcée pour absence d’inscription pour l’année 2010-2011, absence de dérogation pour les années supplémentaires et non communication de date de soutenance de thèse motivée. Par contre, l’absence de résultats scolaires, les échecs répétés, le redoublement avec une moyenne inférieure à 08/20 ou moins de 40% de crédits dans le système LMD, l’absence d’inscription pour l’année 2010-2011 et le dossier non transmis avant le 30 avril 2010, sont les raisons retenues pour la suppression de bourse des étudiants en Licence/Master. Le communiqué précise enfin que «les étudiants concernés par l’un des cas énumérés (à l’exception des dossiers non transmis dans les délais) peuvent porter réclamation auprès de la Direction générale des bourses et stages en fournissant les éléments manquants. Ces réclamations seront examinées durant la Commission du mois d’octobre 2010». |
Commentaires