Alors qu’il s’active sur le terrain pour faire respecter les délais des travaux liés aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Gabon, le ministre de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du territoire, Flavien Nzengui Nzoundou, fait face en même temps à une grève des agents de son département qui ne s’explique que par un manque de patience. | |||||
Le ministre de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du territoire, Flavien Nzengui Nzoundou, a procédé le 12 mai à une visite des chantiers gérés par son département à Libreville et ses environs. Notamment, la section de route entre le pont de l’Octra et le port d’Owendo, réalisée par l’entreprise Socoba, et les voiries du quartier Kinguélé dont les travaux vont être lancés le 17 du mois en cours. La livraison de la double route Octra-Owendo consacrera la fin de la construction de la "Voie Express" de Libreville entamée à la fin des années 70. «A ce jour plus de 92% des travaux du tronçon Octra-Owendo ont réalisés. Il ne reste plus que la signalisation verticale et horizontale, notamment sur le passage à niveau du chemin de fer», a assuré Flavien Nzengui Nzoundou. Cette visite de chantiers intervient cependant dans un contexte tendu au sein du ministère de l’Equipement où un mouvement de «grève illimitée» a été déclenché depuis le 12 avril dernier. A ce sujet le ministre des Travaux publics, ainsi qu’on l’appelle communément, a été assailli de questions par les journalistes qui couvraient sa descente sur le terrain. Depuis 2008, en effet, les agents du ministère de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du territoire posent un certain nombre de revendications. Selon le ministre, « 14 points étaient inscrits au départ dans un cahier de charge datant de l’année dernière. Onze points ont été résolus à ce jour et trois sont en cours de traitement. Notamment, l’apurement de la dette constituée par le ministère vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; l’aboutissement du projet de loi portant statut particulier des agents du secteur Bâtiment et Travaux publics, et l’allocation d’une prime de rendement aux agents du ministère de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du territoire.» Concernant la situation avec la CNSS dont les arriérés se chiffrent à 532, 49 millions de francs CFA, un protocole d’accord a été signé avec le gouvernement pour l’épuration de cette dette tandis que, pour la prime de rendement, une commission ad hoc a permis d’inventorier 15 niches pouvant en permettre le financement. Le paiement de cette prime serait d’ailleurs la condition posée par les grévistes du Syndicat des agents du secteur Bâtiment et Travaux publics (SASBTP) pour la levée de leur mouvement de grève. Dans les faits, les agents de ce ministère n’ont jamais eu de fonds communs (prime de rendement) même s’ils la revendiquent depuis bientôt une année. Les choses se sont compliquées lorsque la direction de l’Aménagement du territoire a été adjointe au ministère des TP. Or les agents de cette direction percevaient des fonds communs lorsqu’ils étaient au ministère de la Planification. L’harmonisation d’un traitement équitable de tous les agents du département a été signifiée au gouvernement et son aboutissement, qui dépend des ministères financiers, est en cours de traitement. Flavien Nzengui Nzoundou pense que «l’administration porte la responsabilité des cotisations qui n’avaient pas été reversées à la CNSS. C’est un droit pour les agents. Un motif de revendication valable. Mais, le projet de statut particulier et la prime de rendement ne sont autre chose que des souhaits, des demandes auprès de l’administration qui devraient concourir à l’amélioration des conditions de travail. Il n’y a donc pas lieu d’en faire des points d’achoppement qui aboutissent sur une grève.» Certains agents du ministère se demandent pourquoi le gouvernement traine sur ce dossier. Ils parlent d’intrigues et de manipulations au sein du ministère et à l’extérieur dont le but serait de mettre à mal le ministre des TP. Il se raconte également que le SASBTP qui avait deux bureaux exécutifs vient de créer un bureau exécutif national dont les membres ont du mal à s’accorder. Rappelant le noble rôle de l’agent du ministère des TP par rapport à chaque Gabonais, expliquant que les problèmes de la route et du BTP touchent chaque gabonais qui emprunte les voies de circulation, le ministre de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du territoire a lancé à ses agents un appel au sursaut patriotique pour qu’ils suspendent le mouvement de grève et laissent au gouvernement le temps d’étudier comment accéder équitablement à leurs demandes. |
Au terme de deux jours (du 10 au 12 mai) de réflexion sur les mécanismes de « lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite », les membres de la Commission de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), entendent désormais s’inscrire dans une logique de visibilité de leurs actions.
Sanctionné par la mise en place de réseaux de relais, en matière de prévention des faits et pratiques d'enrichissement illicite, la Commission qui souhaite plus que jamais rendre ses actions visibles entend façonner des comportements aptes à favoriser, chez l'agent public, une culture visant à rejeter l'enrichissement illicite par un accroissement du niveau général des connaissances en la matière.La commission qui a promis multiplier ce genre d’initiatives s’engage à « centraliser les informations nécessaires pour prévenir les pratiques d'enrichissement illicite », de « détecter et de faire prendre des mesures conservatoires », de « collecter et de conserver les déclarations de fortune des agents publics », de « susciter et de promouvoir au sein des institutions et des organismes publics ou parapublics des mécanismes destinés à prévenir les faits d'enrichissement illicite » et d’« évaluer périodiquement l'impact des stratégies et des performances atteintes et d'organiser des séminaires et conférences sur les questions touchant à l'enrichissement illicite ».
La prévention par la sensibilisation et l'éducation constitue, de ce fait, un élément indispensable de la lutte contre l'enrichissement illicite, d’où la nécessité d’élargir les missions de préventions à travers la création des réseaux.
La déclaration de fortune consiste, pour tout dépositaire de l'autorité de l'Etat, de déclarer tous les trois ans, ses biens meubles et immeubles, son salaire annuel, ses loyers et pensions ainsi que ses véhicules.
« La Commission est une institution jeune, qui doit prendre son envol et s'affirmer dans un environnement hostile. Ses résultats doivent être regardés à long terme. Elle doit demeurer telle une épée de DAMOCLES suspendue sur la tête des "moutons qui broutent là où ils sont attachés", et non un instrument de manipulation ou de règlement des comptes », estime le président de cette institution, Vincent Lebondo Le - Mali.
Dans ses missions, elle est aussi consultée, à titre facultatif, pour donner son avis sur toute question d'enrichissement illicite, de conflit d'intérêt ou toute autre question relevant de sa compétence.
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