Le chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez est mort mardi à Caracas à 58 ans des suites d'un cancer après 14 années d'un pouvoir sans partage, laissant son pays sous le choc et dans l'incertitude avant une nouvelle élection présidentielle qui doit être organisée dans les 30 jours.
"Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT) aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant-président Hugo Chavez Frias après avoir combattu avec acharnement une maladie pendant près de deux ans", a déclaré dans une allocution retransmise par toutes les chaînes de télévision du Venezuela le vice-président et héritier désigné, Nicolas Maduro.
Les autorités ont décrété sept jours de deuil et des funérailles nationales sont prévues pour vendredi.
Réduit au silence au cours des trois mois qu'a duré son agonie, Hugo Chavez, qui était aussi le chef de file de la gauche latino-américaine, n'a pas pu prendre congé de ses compatriotes, mais il avait préparé sa succession en chargeant le vice-président d'assurer la transition et de se présenter en tant que candidat du parti socialiste au pouvoir en cas d'élection.
"Nous allons être les dignes héritiers d'un géant", a d'ailleurs assuré Nicolas Maduro, au bord des larmes.
Le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a confirmé que M. Maduro assurerait l'intérim à la tête de l'Etat et qu'une élection présidentielle aurait lieu dans les 30 jours, conformément aux instructions laissées par Hugo Chavez. Toutefois, sur la transition, les interprétations de la Constitution divergent entre le gouvernement et la plupart des opposants, qui réclament que l'intérim soit assuré par le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello et non par le vice-président.
Un silence pesant à Caracas
Chantre exubérant et charismatique d'un "socialisme du XXIe siècle" sous perfusion des plus importantes réserves de pétrole mondiales, Hugo Chavez, ancien lieutenant-colonel parachutiste, était au pouvoir depuis 1999. Si son parcours politique est vierge de toute défaite dans les urnes, son siège avait vacillé pendant quelques heures au moment d'une tentative de coup d'Etat finalement déjouée en 2002.
Peu après l'annonce de son décès, Caracas a été plongée dans un silence pesant. De nombreux commerces et l'ensemble des transports publics ont immédiatement cessé de fonctionner, tandis que des centaines de partisans du "comandante", visiblement incrédules, sont spontanément sortis dans la rue.
Devant l'hôpital militaire de la capitale où il était soigné, plusieurs centaines de personnes ont improvisé une manifestation, brandissant son portrait et scandant des slogans à sa gloire. "Chavez au panthéon !", "Nous sommes tous Chavez !", criaient certains.
"Cet homme nous a appris à aimer notre patrie, le commandant part physiquement, mais reste dans nos coeurs", a réagi Francis Izquierdo, une employée municipale.
La nouvelle de sa mort a été rapidement commentée à l'extérieur du Venezuela. Brasilia a évoqué "la perte d'un ami", le président bolivien Evo Morales s'est dit "anéanti" cependant que le président Barack Obama a exprimé son soutien aux Vénézuéliens et espéré des "relations constructives" à l'avenir.
M. Morales et d'autres présidents de gauche, l'Uruguayen José Mujica et l'Argentine Christina Kirchner, étaient attendus dans les prochaines heures à Caracas.
A Cuba, pays sous perfusion des pétro-dollars vénézuéliens, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national et rappelé les liens très étroits qui unissaient Fidel Castro et son héritier politique, qui a accompagné son mentor "comme un véritable fils", selon La Havane.
"C'était un homme hors du commun et fort, qui regardait vers l'avenir et qui était toujours extrêmement exigeant envers lui-même", a dit de lui le président russe Vladimir Poutine.
C'"est en réalité un martyr pour avoir servi son peuple et protégé les valeurs humaines et révolutionnaires", a commenté le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, affirmant qu'il avait succombé à "une maladie suspecte".
En Asie, les prix du pétrole ont augmenté mercredi, la mort d'Hugo Chavez ouvrant une période d'incertitude au Venezuela, principal producteur de brut sud-américain.
Appels au calme
Après avoir annoncé le décès, Nicolas Maduro a lancé plusieurs appels au calme et souligné que l'armée et la police avaient été déployées "pour accompagner et protéger notre peuple et garantir la paix". Peu après, le ministre de la Défense Diego Molero a déclaré que les forces armées restaient "unies pour respecter et faire respecter la Constitution".
Un responsable militaire de haut rang, le général Wilmer Barrientos, a affirmé une heure plus tard qu'"une situation pleinement normale" régnait au Venezuela.
"Si le gouvernement a la capacité d'organiser l'élection même avant un mois, il le fera", a estimé l'observateur politique Luis Vicente Leon. "Le plus tôt sera le mieux, il va profiter électoralement de l'émotion provoquée par la mort du président", a encore prédit l'analyste.
Pour ce scrutin anticipé, M. Maduro sera probablement opposé au gouverneur Henrique Capriles, 40 ans, battu par Hugo Chavez en octobre et qui a appelé devant la presse le gouvernement à respecter ses "devoirs constitutionnels", disant en outre que le défunt chef de l'Etat avait été pour lui un "adversaire" et non "un ennemi".
Hugo Chavez luttait depuis juin 2011 contre un cancer dans la zone pelvienne. Après plus de deux mois d'hospitalisation à Cuba, il était rentré par surprise à Caracas le 18 février, mais n'avait ni été vu ni entendu publiquement depuis cette date.
Le Venezuela vivait ces derniers temps au rythme des rumeurs et des démentis autour de la santé du président, le gouvernement affirmant qu'il continuait de diriger le pays, l'opposition réclamant des informations claires.
Hugo Chavez, né en 1954 de parents enseignants et élevé par sa grand-mère, avait été réélu pour un nouveau mandat de six ans, le 7 octobre 2012. Le 10 janvier, il n'avait pas été en mesure de prêter serment et son investiture avait été repoussée sine die par le gouvernement, une décision avalisée par le Tribunal suprême de justice (TSJ), mais contestée par l'opposition.
Guy Marcel Mbeang Mba 39 ans, conseiller en communication du ministre de l’Agriculture et ancien présentateur vedette du journal télévisé sur la chaîne de télévision privée Téléafrica s’est tué samedi dernier dans un accident de la circulation sur la route nationale n°1 entre la ville de Ntoum et le district de Bikélé.
Plus connu sous l’appellation de Guy Lothar, il a trouvé la mort alors qu’il raccompagnait un journaliste de Gabon Télévision et cameraman indépendant à Libreville après avoir couvert la cérémonie de montée de l’équipe de football de Ntoum en deuxième division (D2).
‘’Guy Lothar roulait à vive allure entre 100 et 120 km/h. Il avait effectué un premier dépassement risqué à la hauteur d’Okolassi aux portes de Ntoum’’, a affirmé au quotidien l’Union, le journaliste de Gabon Télévision Dave Moubelé, un des deux rescapés de l’accident.
Selon toujours le journaliste Moubélé, à Bikélé, Guy Lothar a tenté une nouvelle fois de dépasser un camion, c’est ainsi qu’il a perdu le contrôle de la voiture qui a fini par faire quatre tonneaux.
Les deux autres se sont tirés saints et saufs alors que Guy Lothar, a succombé à ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital militaire du PK9.
Diplômé de l’EFAP d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Guy Lothar a été copté en 2009 par Julien Nkoghé Bekalé, nouvellement nommé ministre. Avant de rejoindre les cabinets ministériels, ce journaliste crevait le petit écran à téléafrica où il était l’un des meilleurs présentateurs du journal télévisé de 20h.
Source: AGP
Le sous préfet du district de Bolossoville dans le département du Haut-Ntem (nord), Athanase Edou Mebiame a été arrêté samedi dernier pour trafic illégal d’ivoire, indique un communiqué conjoint des ONG Conservation justice et le Fonds mondial pour la nature (WWF) parvenu à l’AGP lundi.
Le sous préfet du district de Bolossoville dans le département du Haut-Ntem (nord), Athanase Edou Mebiame a été arrêté samedi dernier pour trafic illégal d’ivoire, indique un communiqué conjoint des ONG Conservation justice et le Fonds mondial pour la nature (WWF) parvenu à l’AGP lundi.
Selon la source, le sous-préfet Edou Mébiame est encore gardé à vue. Il sera présenté devant le juge entre mardi et mercredi prochain.
Le sous-préfet de Bolossoville, Athanase Edou Mebiame, a expliqué à la police samedi dernier qu’il fournissait armes, munitions et nutrition aux braconniers et qu’il transportait l’ivoire jusqu’au Cameroun avec son véhicule de fonction, a précisé la source.
‘’Le suspect a avoué à la police qu’il était impliqué dans l’abattage d’éléphants et le commerce illégal d’ivoire, et qu’il utilisait des biens publics pour s’enrichir personnellement’’, a indiqué la source ajoutant que le suspect a aussi demandé pardon pour le tort qu’il a causé.
L’opération qui a débuté le 12 février dernier a conduit à la saisie de 24 défenses d’éléphants, délit punissable de six mois de prison et d’une amende allant jusqu’à 10.000.000 FCFA (20.000 US Dollars), de deux carabines .458 et d’un fusil de calibre 12, délit punissable jusqu’à trois ans de prison et d’une amende de 500.000 FCFA (1.000 US dollars).
‘’Le fait qu’une autorité officielle est impliquée dans le trafic d’ivoire montre l’importance de la corruption dans le trafic d’ivoire, qui pille le Gabon de son héritage naturel’’, selon Luc Mathot, président de Conservation Justice.
Pour sa part, Bas Huijbregts, chef de la branche d’Afrique centrale pour la campagne du WWF contre le braconnage et le trafic illégal de la faune, a estimé que ceux impliqués dans cette activité criminelle doivent être condamné selon toute la rigueur de la loi.
Le WWF a lancé en février une campagne internationale de sensibilisation afin de lutter contre le braconnage et le trafic illégal de la faune.
Quelques jours avant le lancement de cette campagne internationale, les autorités de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) avaient annoncé que 11 éléphants ont
été abattus entre 2004 et 2012 dans le seul parc national de Minkébé dans le nord du Gabon.
L’augmentation de la demande et du prix de l’ivoire, particulièrement en Asie du Sud-Est conduit à une épidémie du braconnage d’éléphant sur tout le continent, et en particulier en Afrique centrale.
Avec une population estimée à près de 40000 pachydermes, le Gabon demeure l’un des derniers plus grand recevoir en Afrique centrale des éléphants de forêt.
Source: AGP
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