L’attaque menée par des pirates lundi dernier dans la zone du Cap–Lopez demeure une véritable menace pour la sécurité des cotes gabonaises.
L’attaque du bateau Cotton, battant pavillon Maltais, immatriculé IMO N°9380380 avec pour Port d’attache Valleta, en début de semaine dernière au large du cap-Lopez vient augmenter la psychose au sein des populations gabonaises, en particulier celles installées sur le littoral. La menace que représente cette attaque est d’autant plus accentuée qu’il faut déplorer le manque de communication sur les circonstances réelles, les auteurs, les motivations et les conséquences de cette agression perpétrée sur la façade maritime de notre pays.
Quand bien même, une communication aurait été faite par les départements ministériels en charges desquels les forces de défenses et de sécurité maritime, la présence récurrente des embarcations clandestines, et la dernière attaque des pirates alimentent les conversations sur l’insécurité grandissante qui se serait installée depuis lors aux abords des cotes gabonaises.
De plus, on en vient d’emblée à s’inquiéter au sujet d’une éventuelle installation de pirates au large de Port-gentil, la capitale économique, qui abrite une grande partie des entreprises pétrolières au Gabon. Si cela était le cas, qu’adviendra t-il de l’économie nationale, si cette zone devenait impraticable, voire infréquentable ?
A cela il faut ajouter le problème d’insécurité auquel seraient confrontées les populations de l’ile Mandji. Afin de ramener la sérénité au sein des populations, il est souhaité que les autorités du pays s’attèlent dès maintenant à trouver des réponses convaincantes à leur propre questionnent consécutive à l’attaque du cap –Lopez, et aux nombreuses appréhensions que cet incident a semé dans l’opinion.
Cette attaque intervient donc trois mois après la tenue à Yaoundé au Cameroun, soit le 24 juin dernier, d’un sommet des chefs d’Etat sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée dans le but de trouver des voies et moyens visant à protéger les cotés contre la piraterie maritime dans ladite zone. De ce fait, les recommandations issues de cette rencontre tendraient vers la mutualisation des moyens opérationnels et logistiques maritimes, dans le but d’éradiquer le mal que présente la piraterie maritime et sécuriser l’ensemble des Etats de la région du golfe de Guinée.
Aux dernières nouvelles, le bateau ciblé par les pirates pour dérober du carburant, se trouverait au large du Togo, en Afrique de l’ouest.
Infosgabon
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