Le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Séraphin Moudounga, a déclaré mercredi dernier, lors de sa tournée d’explication des résultats des états généraux de l’Education à l’intérieur du pays, qu’ « à partir de l’année académique 2010-2011, il n’y aura plus d’exclusion du lycée ou du collège au motif de travail insuffisant ».
Le ministre a fait cette déclaration au cours de ces échanges avec les enseignants dans le cadre de sa tournée d’explication des conclusions des états généraux de l’éducation qui se sont déroulés du 17 au 19 mai derniers à Libreville.
Pour Séraphin Moudounga, « lorsqu’un enfant arrive au collège et ne parvient pas à obtenir son examen, il est orienté, après examen d’aptitude par les psychologues, dans l’un des centres de formation professionnelle de proximité qui seront construits dans les chefs-lieux de départements et districts, en vue d’apprendre un métier de base ».
Poursuivant son explication, le ministre de l’Education nationale a ajouté que « ceux qui parviendront pas à réussir dans les centres de formation seront formés dans les structures sportives, pourvu qu’ils deviennent des athlètes ».
Monsieur Moundounga a par ailleurs soutenu que « les exclusions sont à l’origine du grand banditisme dont on est victime aujourd’hui ».
Dans ce cas, il s’est engagé à appliquer l’interdiction des exclusions d’élèves pour travail insuffisant.
Ce processus issu des conclusions des états généraux de mai dernier permettra de faire en sorte que tout gabonais qui entre à l’école puisse en sortir avec, au moins un métier.
En ouvrant la campagne des élections législatives partielles du 6 août prochain, les responsables de l’Union Nationale (UN) ont entonné un air du déjà entendu en soulignant, sans pouvoir faire la démonstration de cette destruction, que la politique du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) était en panne.
Que d'alléluias pour chanter un Gabon retrouvé, restauré et refondé par enchantement par UN. Et pourtant la raison nous commande d’avoir des devoirs particuliers à l’égard de la vérité. En politique, le "parler vrai" ne signifie pas ressasser ses rancoeurs ou faire transparaître des états d’âme revanchard.
Le président Ali Bongo Ondimba croit au moins qu’il y a une vérité de la politique. La réflexion qu’il prône sur un nouvel mode de gouvernement est salutaire, puisqu’elle cherche à impulser la dynamique de solidarité sur le territoire et parce qu’elle peut être fondatrice d'une autre chose, à laquelle les gabonais aspirent confusément depuis plusieurs années sans véritablement encore la rencontrer.
On aurait donc tort de ranger la volonté de rupture de la méthode de gouvernement du président Ali Bongo Ondimba au rayon unique de la théorie ou de la rhétorique. L’engagement du chef de l’Etat de rompre avec les méthodes archaïques des précédents gouvernements est au contraire très concret et traduit une réalité politique de notre pays. C’est pourquoi faire la critique caricaturale est toujours facile. Malheureusement l’opposition, coutumière de pareille méthode, excelle à souhait dans cette pratique rébarbative. Mais la vraie raison de se réjouir de ce procès archaïque est qu’il cache en réalité un affrontement bigrement moderne qui sera au cœur de cette campagne et d’autres avenir : la bataille de la collecte des fonds pour la réalisation des projets.
Si les responsables de l’UN trouvent que l’actuel gouvernement éprouve des difficultés à élaborer un budget qui tient la route pour la réalisation de son programme de faire du Gabon un pays émergent, ils ne nous disent pas non plus comment ils vont procéder pour collecter les fonds utiles à la concrétisation de leur programme. La recherche des fonds pose de manière concrète et technique le problème majeur de l’équilibre, dans la politique d’un gouvernement. Alors au lieu d’ergoter sur le programme et les stratégies du développement du PDG, que les responsables de l’UN nous disent dans les détailles comment vont- ils s’y prendre pour rassembler les fonds nécessaires à la transformation du Gabon à moins de six mois, une fois au pouvoir. Comment peut-on se complaire dans une position risible en se permettant de faire le bilan de la politique du Gabon émergent au bout de sept mois d’exercice ? Eh ben ! Il n’y a qu’à l’UN qu’on peut, au terme de six mois de gouvernement, transformer le Gabon dans les secteurs cruciaux de l’éducation et de la santé, lutter contre les inégalités et rénover les banlieues. C’est avoir…
Le deuxième écueil de l’UN est l’absence d’un projet de gouvernement. Parce qu’il est stupide de penser qu’on peut aujourd’hui réellement croire à la pertinence d’un programme qui ne repose sur aucun diagnostic sérieux et partagé ? Alors avant de dire que le parti au pouvoir est en panne d’idées, il faut que les dirigeants de UN se montrent cohérant en proposant des contre-programmes, qui tiennent la route au programme du gouvernement Biyoghé Mba. Le projet porté par cette équipe est porteur au plan politique car il tourne le dos à une longue période de gabegie d’autant plus qu’il cherche à doubler les structures de décisions. Or, depuis à l’ouverture de la campagne des législatives partielles, les dirigeants de UN n’ont pas fait de contre proposition à l’actuel action du gouvernement. On retiendra qu’ils ont l’intention de ‘’rassemblée tous les gabonais’’ dès leur accession au pouvoir. Ce qui est une bonne chose puisque Ali Bongo Ondimba prône également l’unité des gabonais.
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