Attendu depuis plusieurs semaines, le remaniement ministériel intervenu vendredi soir est marqué par le maintien à son poste du premier ministre , Paul Biyoghé Mba, également certain nombre de membres de la précédente équipe, quelques mutations, des sorties et des retours ; en somme une équipe chargée, selon madame laure Olga Gondjout, nouveau secrétaire général de la Présidence de la République, de la « poursuite avec force et vigueur » des actions initiées par le chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba.
La nouvelle formation de 31 membre contre 30 dans le Gouvernement sortant ( du 17 octobre 2010) est caractérisée par , outre la reconduction du premier ministre , Paul Biyighé Mba, mais aussi la présence de Paul Toungui aux Affaires Etrangères, Réné Ndémezo aux Sports sans la Culture qui revient à Séraphin Moudounga toujours en charge de l'Education nationale, Jean -François Ndongou à l'Intérieur, Magloire Ngambia à l'Economie, Régis Immogault à l'Energie, Raymond NdonG Sima à l'Agriculture, Jean Félix Moulougui aux PME.
PLUSIEURS MUTATIONS
De nombreuses permutations ont été opérées. C'est ainsi que le Professeur Léon Nzouba, désormais numéro deux du gouvernement sur le plan protocolaire, prend le département de l'Equipement où il succède à Flavien Nziengui Nzoundou affecté à la santé au moment où Blaise Louembé part du Budget pour l'Habitat. L'ancien titulaire de ce portefeuille, Pacôme Rufin Onzounga, dirige désormais la Défense nationale confiée jusque -là à Angélique Ngoma, qui, mutée au ministère du Travail, assure maintenant le rôle de Porte-parole du Gouvernement. Le jeu des chaises musicales se poursuit Julien Nkoghé Békalé au Transports cédant au professeur Alexandre Barro Chambrier (retour) les Mines, le Pétrole et les Hydrocarbures.
Ce dernier n’opère tout seul ce « come back » au sein du gouvernement. Il est rejoint par Emmanuel Issozet nouveau patron du département du budget, des Comptes Publics, de la Fonction Publique chargée de la Réforme de l’Etat. Diplomate, il revient de New-York où il occupait le poste d’ambassadeur du Gabon auprès des Nations-Unies.
ENTREES ET SORTIES
La nouveauté, ici, est incarnée par notamment la seule femme à y entrer à savoir Ida Réteno Assonouet au poste de ministre de la Justice, numéro 3 de l’équipe gouvernementale.
Parmi les arrivées(7) encore, celles d’Aurélien Ntoutoume au ministère de la Communication et de l’Economie Numérique succédant à Laure Olga Gondjout, nouvellement nommée Secrétaire général de la présidence de la République, une première pour une femme à ce poste clé.
L’ex-secrétaire général adjoint de la présence de la République, Guy Bertand Mapangou, va au Budget en qualité de ministre délégué ; Ernest Walker Onewin, ancien directeur de Cabinet de la Première dame, prend les dossiers de ministre délégué à l’Education nationale.
Au chapitre des départs (8), à noter ceux d’Emile Doumba (Relations avec le Parlement), Alphonsine Mbié M’Na (Santé), Marti Mabala (Eaux et Forêts), Rémy Ossélé Ndong(Transports), Jules Maruis Ogoubandja (Affaires Etrangères), Maxime Ngozo Issondou (Travail) et Anicette Nanda Oviga (Justice).
Au total, le Gouvernement de Paul Biyoghé Mba II compte quatre (4) femmes contre six(6) dans le précédent.
A travers ce remaniement a déclaré, devant la presse, madame Gondjout, secrétaire général de la présidence de la République, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a procédé à un «nécessaire réajustement » afin de poser des actions « dignes de l’émergence ».
PAS D’OUVERTURE EN DIRECTION DE L’OPPOSITION
A vu, il n’y a pas eu d’ouverture en direction de l’opposition. Et, ce titre, Laure Olga Gondjout a affirmé : « peut-être qu’ils (les partis de l’opposition) n’ont été attentifs aux propositions faites ».
D’aucuns s’accordent à dire qu’il s’agit d’un gouvernement qui devrait par ailleurs s’atteler à préparer la victoire de la majorité aux législatives de l’année en cours.
Dans cette perspective, le premier ministre n’avait pas fait mystère de ses intentions en affirmant la semaine dernière : « je m’emploie et m’emploierai sans relâche à gagner, grâce à l’action positive du Gouvernement, de manière honnête et transparente, les élections législatives de 2011 » et que « Je prépare avec le Gouvernement et d’autres actes majeurs de la Majorité ce passage important de 2011 ».
Paul Biyoghé Mba, dans la foulée, a dit : « ce qui rêve d’une cohabitation ont intérêt dès maintenant à se réveiller. Car, plutôt qu’une cohabitation, il n’est pas impossible que certains adversaires subissent une disparition politique, dans la transparence ».
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