Ce concours, a-t-on appris, arrive en lieu et place de la réorientation qui aurait du se faire afin de les envoyer vers les établissements d’enseignements techniques, comme annoncé en début d’année.
Selon le Ministre Séraphin Moundounga, le processus de concrétisation de la vision du Chef de l’Etat visant l’abolition de l‘exclusion dans les lycées et collèges au profit des réorientations, donnera lieu durant la période de rentrée administrative prochain, entre le 5 et le 10 septembre 2011, à un concours spécial d’admission dans ces établissements aux jeunes en âge scolaire.
Outre les exclus, ledit concours, a-t-il précisé, sera aussi réservé aux élèves ayant arrêté leurs études faute de moyens ou qui sont dans des établissements non reconnus d’utilité publique. Des établissements qui se caractérisent, selon le ministre, par un goût du gain et un affairisme sans pourtant mettre en avant les objectifs pédagogiques.
D’après le Ministre de l’Education Nationale, ce concours est une nouvelle chance pour la jeunesse gabonaise en âge scolaire. Il concernera exclusivement les classes de 5ème, 4ème, 3ème 2ende, 1ère et terminale selon les modalités qui seront précisées par la direction générale des examens et concours, chargée de son organisation dans chaque établissement d’accueil, en fonction des places disponibles en lieu et place des transferts et autres inscriptions clientélistes et affairistes ayant fortement gangrené l’école gabonaise à partir de 1999.
Ces mesures, à en croire le Ministre de l’Education Nationale, visent l’amélioration de notre système éducatif.
Le baccalauréat session 2011 a livré ses statistiques au terme du second tour, avec un taux d’admission national de 50,49 % sur 18572 candidats. Un résultat en progression de 16,43% par rapport à 2010, où le taux de réussite était de 34,51%. | |||||
18572 candidats se sont inscrits pour cette session, alors que seuls 18300 ont participé à l’examen. A l’issue du premier tour, le pourcentage d’admis d’office était de 13,91% contre 38,11% d’admissibles. Pour booster ces chiffres, le ministère de l’Education nationale avait décidé d’«accorder, aux candidats admissibles, une période de préparation ciblée sur le fondement des difficultés pertinentes de chaque admissible pour les matières que chacun a choisi de passer au second tour». Visiblement, il semble que cette mesure novatrice ait porté ses fruits, d’autant plus que le taux de réussite au baccalauréat n’avait plus dépassé les 35% depuis une dizaine d’années. Ainsi, la palme du taux de réussite par province revient à la Nyanga avec 74,83% d’admis sur 435 candidats, suivie du Haut-Ogooué avec 57,60% de bacheliers sur 1352 candidats et du Moyen-Ogooué qui totalise 56,92 % d’admis pour 572 postulants. En milieu de tableau arrivent le Woleu-Ntem et ses 52,22% sur 1663 candidats, talonnée par la Ngounié et l’Estuaire, avec respectivement 50,54% de réussite sur 931 inscrits et 49,44% d’admis pour 11706 candidats. En queue de peloton, on retrouve l’Ogooué-Lolo (48,84% de réussite pour 345 candidats), l’Ogooué-Ivindo (47,54% bacheliers sur 471 inscrits) et l’Ogooué-Maritime (46,46% d’admis pour 1097 postulants). Par ailleurs, la société civile, regroupée autour de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), avait tiré à coups de boulets sur le baccalauréat 2011, dénonçant des fraudes massives, preuves à l’appui. Des accusations rejetées par le ministère de l’Education nationale, qui avait affirmé qu’«il n’y a eu aucune tentative de fraude». |
Commentaires