Les partis de la Majorité Républicaine pour l’Emergence se sont retrouvés mardi dernier au siège de la Cour Constitutionnelle, notamment autour de son président, Marie Madeleine Mborantsouo, pour discuter du report ou non des élections locales prévues cette année à quelques jours de la fin de mandat des élus locaux.
Cette rencontre, qui est intervenue après celle avec les responsables et représentants des partis politiques de l’opposition qui ont épousé l’idée du report desdites élections locales, a permis au président et membres de la Cour Constitutionnelle, d’écouter ses interlocuteurs et d’apprécier leur point de vue.
Durant cette rencontre les partis de la majorité conduits par le secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi, ont dit laisser le soin à la Cour de prendre comme le lui recommande la loi, la décision qu’elle jugera appropriée à la situation soumise à son étude par le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, pour le report des élections locales.
En effet, à la suite de la saisine introduite le 4 avril par le Chef du gouvernement gabonais qui vise à constater le cas de force majeure et conduire au report effectif des élections, il reviendra également à la Cour de déterminer la conduite devant laquelle devait se plier l’ensemble des partis politiques étant donner que les mandats des élus locaux s’achèvent le 5 mai prochain.
Peu après la rencontre avec les partis de la majorité républicaine, la présidente de la Cour constitutionnelle et les juges constitutionnels ont auditionné le Porte parole de la présidence de la République, Alain Claude Billié Bi Nze sur le même sujet.
Sont également attendus dans le cadre de ces auditions à l’issue desquelles la Cour devra décider du report ou non des élections locales, les membres de la CENAP, la Ministre Gabonaise de la Justice, Garde des Sceaux, ainsi que les responsables de la Société Gemalto, chargée de mettre en branle la biométrie pour la confection du fichier électoral.
En compagnie de ses pairs de l’Afrique centrale, Ali Bongo Ondimba a pris une part active le 18 avril 2013 à Ndjamena au Tchad, à un sommet destiné à trouver des solutions aux problèmes qui minent la République sœur de la Centrafrique et ce, depuis le coup de force qui a porté au pouvoir la Séléka et contraignant ainsi le président François Bozizé à un exil forcé au Cameroun.
Pour les chefs d’Etat présents hier dans la capitale Tchadienne, il s’agissait de trouver des voies et moyens susceptibles de sécuriser Bangui et l’ensemble du territoire centrafricain des affres des pilleurs qui distillent un climat d’extrême insécurité. L’hôte de la rencontre du 18 avril 2013, le président Tchadien, Idriss Déby Itno a invité ses pairs à une mobilisation tout azimut en vue de tenter, si cela était encore possible, d’atténuer les souffrances d’une population en proie à un climat de terreur.
La rencontre de Ndjamena a donc permis de dresser un bilan de l’évolution de la situation dans ce pays de la communauté depuis la légitimité concédée à la rébellion arrivée au pouvoir à Bangui et surtout de s’orienter sur les délais qui leur ont été donnés en vue de l’organisation des élections générales.
Les chefs d’Etat ont cependant déploré la lenteur avec laquelle les nouvelles autorités de Bangui tardent à mettre en branle les consignes reçues lors de la première rencontre tenue le 3 avril dernier. Outre les chefs d’Etat de l’Afrique centrale, le Président Sud-Africain Jacob Zuma était également présent à cette rencontre.
De même que les responsables de la sous-région d’Afrique centrale ont évoqué l’éventualité de renforts des troupes des différents pays dont les troupes étaient déjà présentes sur le sol centrafricain. Pour parvenir à une solution rassurante pour toutes les parties, il a été réaffirmé aux nouvelles autorités de Bangui, la gestion d’une période de transition qui n’excède pas 18 mois ; moment après lequel devront se tenir des élections générales. Le Président Ali Bongo Ondimba a regagné la capitale gabonaise en fin de soirée de la même journée.
Source : Primature
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