Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba décidé mardi à l’issue d’une réunion du conseil des ministres qu’il a présidé à Lambaréné (280 km) au centre du Gabon de créer une commission charger de travailler sur la reconnaissance légale des mariages coutumiers et religieux afin de régler la question de succession à l’origine de la spoliation des veuves et orphelins dans le pays. |
Cette décision a pour but de « protéger la veuve et de l’orphelin », a-t-il expliqué. Le sujet a alimenté la polémique lors de la célébration le 23 juin dernier de la 1ère édition de la journée internationale des veuves. Plusieurs veuves ont affirmé être victimes de spoliation du fait qu’avec leurs époux décédés elles n’avaient pas fait un mariage officiel. Pour des questions de succession, la loi gabonaise ne reconnaît pas le mariage coutumier encore moins religieux. Les veuves ont unanimement recommandé aux pouvoirs publics de reformer ces textes. On rappelle que c’est grâce à un plaidoyer de la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba que le conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution instaurant une journée internationale des veuves.
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La Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB) est préoccupée par le problème du transport, de distribution et de vente du gaz butane dans les zones rurales et les localités de l'intérieur du pays, souvent confrontées à des ruptures de stocks et à un renchérissement des prix. |
Alors que le gouvernement a fixé le prix de la bouteille de gaz butane de 12,5kg à 5450 FCFA, dans l’arrière pays certains revendeurs dépassent largement cette barre. Une délégation de la CAISTAB a séjourné la semaine dernière à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, dans le sud du Gabon, pour une mission de 72 heures, destinée à sensibiliser les autorités locales, les transporteurs et les vendeurs de gaz butane. "Depuis deux ans, la péréquation gaz est en marche", a déclaré le Directeur des hydrocarbures de la CAISTAB, François Mouity Moussounda, qui conduisait la délégation qui a quitté Tchibanga jeudi dernier. "Nous voulons voir sur le terrain si les procédures mises en place sont correctement appliquées car, pour le gouvernement, la redistribution du gaz doit s’appliquer à toutes les couches sociales",a expliqué M. Mouity Moussounda. Selon lui, de nouvelles stratégies doivent être mises en oeuvre pour répondre à une répartition équitable de la distribution : construire des centres emplisseurs dans plusieurs localités, renforcer les contrôles aux frontières et réorganiser les transporteurs indépendants. Au premier trimestre 2011, la province de la Nyanga a été approvisionnée par les transporteurs indépendants à hauteur de 9.966 bouteilles de gaz butane dont 8.250 à Tchibanga, 1.146 à Mayumba et 430 à Moabi. La CAISTAB a exhorté les Gabonais à s’investir dans le transport, la distribution et la vente du gaz. |
Une équipe de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a pris officiellement possession, vendredi dernier, de quelque 150 défenses d'éléphants et 200 fusils de chasse conservés dans un entrepôt du tribunal de première instance d'Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, dans le nord du Gabon. |
L’ivoire et les fusils de chasse ont été saisis sur des braconniers par les services provinciaux des forces de sécurité, du Fonds mondial pour la nature (WWF) et des eaux et forêts du Woleu-Ntem. Le stock va alimenter la base des données que l’ANPN veut mettre en place sur les défenses en ivoire et les fusils de chasse saisis dans le réseau des aires protégées. Le conservateur du parc national de Minkébé, Hervé Ndong Allogho, et son adjoint Honoré Nguele-Nguele, ainsi que le greffier en chef du tribunal d’Oyem, responsable des saisies, Adrienne Nkili, ont assisté à l’inventaire des saisies qui s’est déroulé au tribunal d’Oyem du 28 au 30 juin dernier. M. Sylvain Mbadou, le chargé d’études à la direction technique de l’ANPN, qui conduisait la délégation, a demandé au ministère de la justice d’agrandir le magasin du tribunal d’Oyem qui est devenu par trop étroit au regard de l’étendue de la province. Les responsables du tribunal ont apprécié l’initiative du gouvernement qui a servi à libérer leur magasin devenu trop exigu. Ils ont par ailleurs fait savoir que toutes les armes saisies ne sont pas forcément des saisies fermes. Certaines devant être restituées à leurs propriétaires après une procédure légale. Le braconnage et le trafic d’ivoire ont pris des proportions alarmantes dans les 13 parcs nationaux crées au Gabon en 2002, dans le cadre de la protection de l’environnement et de la sauvegarde des écosystèmes. Début juin, les forces de sécurité ont été envoyées sur le site de Minkébé, une aire protégée dans le nord-est du Gabon, pour y déloger quelque 5100 individus, dont 4700 immigrés clandestins en provenance de 14 pays africains, qui y pratiquaient un braconnage à grande échelle en même temps qu’une exploitation illégale de pierres précieuses, le trafic de drogue et la prostitution. |
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