Plusieurs membres du gouvernement en tête desquels, le premier ministre, Paul Biyoghé ont pris part, le 23 octobre 2010 à Libreville, à la rentrée politique du Parti démocratique gabonais (PDG) dont ils sont tous issus, aux côtés des présidents des institutions de la République et de nombreux cadres et militants de cette formation politique.
Avant le début de la cérémonie officielle, les militants rassemblés dans la salle des banquets de la Cité de la Démocratie ont chanté à l’unisson, l’hymne du Parti démocratique gabonais. Ensuite, ce fut le mot de bienvenue du secrétaire communal de Libreville, Vincent De Paul Gondjout. Dans son adresse, il a dit que les présentes assises étaient une aubaine pour toute formation politique qui se veut innovante. Aussi, après une certaine période d’activités, il faut faire un bilan, et jeter les base d’une projection vers de nouveaux horizons ; A-t-il affirmé. Le secrétaire communal a aussi rappelé que, depuis la disparition du Grand Camarade, Président fondateur, suivie de l’avènement du Distingué Camarade à la magistrature suprême, le parti démocratique gabonais (PDG) qui a connu d’importantes mutations en son sein entend poursuivre et consolider son hégémonie sur l’échiqier politique national afin de consolider ses acquis.
Pour Vincent De Paul Gondjout, cette reconquête du terrain ne peut que se faire avec le concours de tout. D’où son invite à une synergie des forces pour un but commun : « l’Avenir en confiance ». Dans son discours d’ouverture transmis par vidéo conférence, le Distingué Camarade président, Ali Bongo Ondimba qui a reconnu le soutient du PDG et de ses militants à son endroit lors du dernier scrutin présidentiel a exhorté ses camarades à un redoublement d’effort. Le Distingué Camarade a appelé chaque militant à s’impliquer pour le bon fonctionnement du parti. S’adressant aux différents responsables du parti, Ali Bongo Ondimba s’est voulu rassurant quant à l’œuvre entamée pour la construction d’un nouveau modèle du développement du pays.
Il a ainsi demandé aux militants d’œuvrer, chacun à son niveau de responsabilité, pour l’accomplissement de l’Emergence. L’unique voie sans laquelle il n’y a point de progrès. Ali Bongo Ondimba a également évoqué les raisons de son engagement pour la transformation locale de l’industrie de bois. Pour lui, cette action favorisera une plus-value dans l’économie nationale. Quant aux militants de base, le Distingué Camarade président a demandé à tous, de se mettre résolument au travail en mettant en avant leur militantisme. Il en outre appelé à une probité morale et à un sens de l’équité dans la gestion de la chose publique. A tous, le Distingué Camarade président a dit chacun devra se distinguer par son comportement, et savoir que, de son comportement, se reflète le parti auquel il appartient. Les guéguerres internes entre militants d’un même parti et parfois sur un même siège sont autant de maux qu’a dénoncé Ali Bongo Ondimba.
Pour ce qui concerne la tenue de cette journée, le Distingué camarade a félicité le secrétariat exécutif pour son dynamisme et son ingéniosité
Au cours d’un exposé sous le thème « responsabilités des militants face aux défis de l’émergence », présenté dans le cadre des journées de réflexion du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), ce samedi à Libreville, l’ancien fonctionnaire de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), le « camarade » Hamidou Okaba a mis en relief la capacité de la politique de l’émergence à « lutter contre les déficiences sociales en développement », au Gabon, et positionner le pays comme un acteur majeur de la gouvernance internationale.
« TRANSFORMER SES RESSOURCES »
A la tribune, d’entrée de jeu, le conférencier a relevé la nécessité, pour le Gabon, de passer d’une « économie de chasse et de cueillette », qui la caractérisait jusqu’à lors, a une économie de production, créée par « l’intelligence. Au moment où, a-t-il remarqué, les « débats font rage dans l’opinion », à propos du « concept » de l’émergence, l’orateur- un économiste de formation- a choisi de mettre en évidence les indicateurs qui caractérisent ce niveau de développement.
« Un pays émergent est un pays doté d’un taux de croissance élevée, d’une industrialisation rapide et d’un fort taux d’ouverture aux échanges commerciaux internationaux », a-t-il indiqué avant de déplorer, que dans le milieu scientifique, peu de définitions s’appesantissent sur les moyens d’y parvenir.
Pour M. Okaba, la rapidité d’un Etat, dans sa capacité à « transformer ses ressources, identifier les problèmes, anticiper les imprévus » et « rectifier les écarts de trajectoire », sont autant de données qui permettent d’atteindre la voie de l’émergence.
Pour se faire, selon l’expert de l’ONU, il importe que le Gabon s’emploie à « réduire les distances ». Un impératif qui pourrait se matérialiser par la décentralisation, et le renforcement du pouvoir des communes, mais également par la « déconcentration des services », et le développement des télécommunications.
PLUS DE « RAPIDITE »
Sur le plan administratif, il importe également « d’accélérer et de rectifier les procédures », dont la lenteur, « héritée de l’époque coloniale », ne saurait encourager l’investissement étranger. Aussi, pour Hamidou Okaba, la « gestion parcimonieuse du temps » est -t-elle de mise.
Loin d’être un « simple concept », l’émergence est pour le conférencier un moyen d’atteindre deux objectifs majeurs au Gabon: « lutter contre les déficiences sociales en développement », et une fois la réussite économique effective, porter le pays au pinacle de la gouvernance mondiale.
Or, cette ambition d’émergence implique les militants du PDG, et les incite à « soutenir les mesures pertinentes prises par le Gouvernement », souvent contraint à « prendre des décisions impopulaires ».
« MODELE GABONAIS DE L’EMERGENCE »
Peu de temps après cette contribution, à la faveur d’échanges prolongés, et cordiaux, les membres de la formation politique ont manifesté leur adhésion aux propos tenus par Hamidou Okaba.
Ainsi, le premier ministre, Chef du gouvernement, par ailleurs membre du bureau politique du PDG, Paul Biyoghé Mba, a noté, dans son prolongement que « l’émergence et les réformes vont de pairs ». Un constat partagée par le « camarade » Guy Nzouba Ndama, qui a déploré le fait qu’actuellement, divers séminaires et conférences soient ouverts sous ce thème, sans que son contenu ne soit réellement mis en exergue.
Du côté des membres de l’Union des Jeunes du Parti (UJPDG), en revanche, des préoccupations ont porté sur la constitution, à terme, d’un modèle « gabonais de l’émergence », à l’image de celle caractérisant les quatre Dragons d’Asie (Corée du Sud, Hong-Kong, Taïwan, Singapour) et depuis peu , la Chine est associé à ce groupe .
Quelques temps avant M. Okaba, il revenait à Flavien Enongoué, enseignant en philosophie, d’éclairer l’assemblée sur le thème « comment concilier ses responsabilités républicaines avec son engagement militant ?».
Les journées de réflexion du PDG se sont ouvertes ce samedi matin, « sous le signe de la réflexion, des échanges, du partage d’expériences, de la sensibilisation et de la dynamisation de l’ensemble de nos structures politiques », selon les propos du secrétaire exécutif, Faustin Boukoubi.
Ces assises interviennent au lendemain de la célébration du premier anniversaire de l’investiture, le 16 octobre 2009, du président de la République, Ali Bongo Ondimba, également leader du Parti Démocratique Gabonais.
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