Le rapatriement des réfugiés congolais au Gabon décolle. Depuis le 22 juillet, date du début des rapatriements volontaires « 692 réfugiés sont rentrés au Congo [...] par voies terrestres et aériennes » a indiqué jeudi Philippe Bateza, du bureau du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Brazzaville.
Entre 1998 et 2003, quelques 20 000 congolais fuyant la guerre civile avaient franchi la frontière pour se réfugier au Gabon. Mais depuis, les retours se faisaient au compte goutte : depuis la signature de l’accord tripartite (Gabon-Congo-HCR) sur le rapatriement de ces personnes en 2001, à peine 2 609 avaient regagné le Congo.
Encore près de 9 000 réfugiés vivent encore au Gabon.
Le Gabon avait donné le choix aux réfugiés congolais entre un retour volontaire dans leur pays ou une régularisation administrative au Gabon avec un statut de migrant. Le 31 juillet, lorsque Libreville a mis fin à leur statut, il restait environ 9 300 réfugiés et demandeurs d’asile.
Le HCR finance pour moitié les cartes de séjour en payant les frais administratifs (150 000 F CFA soit 230 euros). Il donne également une prime au retour de 100 000 (150 euros) par adulte et 50 000 FCFA (75 euros) par enfant afin de « pouvoir tenir les premiers jours », a expliqué Philippe Bateza.
De son côté, le gouvernement congolais a mis en place une assistance aux réfugiés à hauteur de 300 millions de F CFA (500 000 euros) et a promis aux anciens fonctionnaires encore en âge de travailler de leur rendre leurs postes et leurs grades.
A l’initiative de l’Organisation non gouvernementale (Ong), ‘’Croissance Saine Environnement’’, un séminaire de formation destiné aux forces de sécurité et portant sur la gouvernance démocratique et la consolidation de la citoyenneté au Gabon s’est ouvert ce lundi, à Libreville.
Les travaux de ce séminaire ont été officiellement lancés par le Premier Ministre, Paul Biyoghé Mba en présence du Ministre de la Justice et celui chargé des Relations avec les parlements, il va durer quatre jours (du 5 au 9 septembre). Financé par le gouvernement américain avec l’apport du pouvoir gabonais, la formation fait suite au rapport post-électoral publié par l’Ong dans le dernier numéro de son journal « Croissance Saine Environnement ».
81 agents, au total des forces de sécurité (police et sécurité pénitentiaire), participent à ce séminaire où plusieurs modules seront abordés.
Selon Nicaise Mouloumbi, principal initiateur de cette rencontre, ledit séminaire vise à amener les forces de sécurité à s’approprier l’idée selon laquelle la démocratie est à la fois une valeur et un type de régime politique et une forme de liberté des valeurs fondamentales des agents sensés faire respecter et faire appliquer la loi. Toute chose qui passe d’abord par la connaissance des droits et devoirs du citoyen.Le Premier Ministre gabonais qui a lancé les travaux et l’Ambassadeur des Etats-Unis ont conjointement loué l’initiative qui participe à laconsolidation d’une nation démocratique et libre.
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