Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Ouzzine, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec la présidente du Sénat gabonais, Mme Rose Francine Rogombe, des moyens de renforcer la coopération bilatérale.
S'exprimant à l'issue de cette rencontre, Mme Rose Francine Rogombe a affirmé que le Maroc et le Gabon ont mis en place un ensemble de projets de coopération, notamment dans le domaine économique, exprimant le souhait de son pays de renforcer cette coopération dans différents domaines.
Le Maroc est déjà présent au Gabon dans le domaine des télécommunications, des banques, et d'autres secteurs ont été ciblés lors de la visite à Libreville du ministre marocain du Commerce extérieur, a-t-elle dit.
Dans ce sens, ajoute-t-elle, la commission mixte qui vient de se tenir à Libreville a répertorié un certain nombre de projets porteurs, comme la formation professionnelle, le BTP, outre le projet de construction d'une école d'hôtellerie.
Mme Rose Francine Rogombe a, par ailleurs, salué les "bons rapports" qui relient le Maroc et le Gabon, soulignant que le "Maroc est un pays ami du Gabon".
Cette visite s'inscrivait au départ dans le but de développer la diplomatie parlementaire, a dit la responsable, précisant qu'elle s'est élargie pour inclure des rencontres avec de différents ministres, dont le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères avec lequel des questions de coopération bilatérale ont été abordés.
Guy Bertrand Mapangou, porte-parole de la présidence gabonaise, a dévoilé, dimanche 23 mai, que les négociations sur l'entrée du Gabon dans le capital d'Eramet auront lieu dès le mois de juin.
A noter que déjà des participations croisées existent, dans la mesure où l'Etat gabonais est détenteur de 25% du capital de la Compagnie minière de l'Ogooué (COMILOG, capital de 40,811 milliards de francs CFA), filiale d'Eramet Gabon.
Pour l'heure, le tour de table du groupe Eramet comprend SORAME + CEIR (37,24%), AREVA (26,20%), la Société territoriale calédonienne de participation industrielle (STCPI/5, 13%), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM/1, 38%), Autocontrôle (0,59%) et divers autres partenaires (28,77%).
La part de l'Etat gabonais se situerait entre 10% à 15%. Parallèlement, le Gabon va augmenter sa participation dans la COMILOG à 33%, qui produit du manganèse.
le président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba a faite, mardi au cours du huis clos organisé avant la clôture du 25ème sommet France Afrique à Nice, une intervention sur le changement climatique en expliquant que tout développement doit tenir compte de l’aspect environnemental.
Sur le thème du climat et le développement, le président de la République a partagé la vision du Gabon sur cette question centrale qui demeure de son point de vue au cœur de toutes les stratégies de développement, convaincu qu’il est devenu difficile dans la plupart des Etats de différencier les actions menées sur le changement climatique de celles engagées en faveur du développement.
C’est pourquoi, le chef de l’Etat a considéré la rencontre de Copenhague comme une étape importante qui doit être franchie pour préparer le sommet de Cancun (Mexique), c’est-à-dire l’avenir de notre planète.
C’est dans ce sens que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, vient de mettre en place le conseil national sur le climat chargé d’élaborer dans les meilleurs délais un plan national climat qu’il considère comme un outil essentiel à la contribution de notre pays dans la lutte contre le changement climatique.
Ce changement stratégique intégrera, entre autres, la question de la vulnérabilité de nos 800 km des côtes face à la montée du niveau de la mer, de notre bassin sédimentaire face aux inondations, de la qualité des habitations face à la violence des phénomènes météorologiques, mais aussi la contribution de nos forêts préservées dans la lutte contre le changement climatique.
Pour ce faire, le Gabon identifiera les besoins technologiques et financiers pour chaque type d’action, a dit le chef de l’Etat. Il est question de distinguer les financements qui relèvent de notre propre responsabilité à nous développer, des financements dits additionnels qui seront sollicités au niveau de la communauté internationale.
L’engagement du Gabon à réaliser ces actions en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique sera consolidé par la prise des précisions juridiques et fiscales fortes, à côté d’autres mesures qui ont déjà été engagées.
C’est à travers toutes ces démarches que le Gabon entend assumer ses responsabilités en même temps qu’il en appelle à celle des autres, particulièrement industrialisés, responsables de ce réchauffement climatique.
Libreville devant abriter en septembre prochain la réunion préparatoire destinée à définir la position africaine au sommet de Nagoya (Japon) sur la biodiversité, le président de la République a émis le vœu qu’un inventaire de toutes les actions entreprises à la suite du sommet de Copenhague soit fait à cette occasion.
retour
Commentaires