A l’entame des travaux, le Conseil des Ministres s’est félicité de l’important séjour du Chef de l’Etat en Italie et au Vatican.
Il ressort en effet de cette visite à l’étranger du Chef de l’Etat, la deuxième du genre hors du continent africain, que la communauté internationale reste très fortement marquée par la sagesse du peuple gabonais et par le caractère mature des Institutions nationales qui ont su réussir une transition sans heurt après le décès particulièrement affligeant de feu le Président El Hadj Omar BONGO ONDIMBA.
Cet élan de maturité et de sagesse, qu’il faut renforcer, est non seulement un motif de fierté et d’espoir, mais constitue une réelle raison qui suscite une forte attractivité vers le Gabon, d’opérateurs économiques et autres bailleurs, exprimant la volonté de soutenir et d’accompagner la vision d’émergence impulsée par le Chef de l’Etat et dont la mise en œuvre est amorcée avec des mesures vigoureuses et une approche novatrice.
En effet, pendant son séjour en Italie, le Président de la République a été reçu et a échangé avec les plus hautes autorités italiennes.
Le Chef de l’Etat a par ailleurs eu des entretiens très fructueux avec les milieux d’affaires et notamment pétroliers italiens et de la Défense.
Au Vatican, principal temps fort de cette visite, le Président de la République a été reçu en audience par le Saint Père, le Pape Benoît XVI.
Avec Sa Sainteté, le Chef de l’Etat a échangé sur les relations entre le Gabon et l’Etat du Vatican en particulier les questions diplomatiques, du dialogue des cultures et d’éducation ; notamment l’examen des voies et moyens d’ouverture d’une Université Catholique au Gabon. Un important projet qui a d’ailleurs été examiné à l’occasion de l’audience du Président de la République avec le Cardinal Secrétaire d’Etat du Vatican.
Le capital de confiance dont jouit le Gabon sur la scène internationale, héritage de feu le Président Omar BONGO ONDIMBA et renforcé par l’exemplaire expérience de transition démocratique, doit être, chaque jour, consolidé sans relâche.
Au plan national, et dans la perspective de favoriser la sérénité nécessaire aux festivités religieuses par les différents compatriotes résidant à Port-Gentil, le Conseil a décidé d’alléger le couvre-feu dans cette ville. Aussi, ledit couvre-feu sera-t-il allégé à Port-Gentil du 23 Décembre à 00 heure au 25 Décembre 2009 à minuit.
EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION INTERNATIONALE ET DE LA FRANCOPHONIE
Le Conseil a examiné et approuvé les demandes d’accréditation des nouveaux Diplomates. Il s’agit de leurs excellences Messieurs :
César Alba Y FUSTER, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume d’Espagne près la République gabonaise avec résidence à Libreville ;
Kim Seong-Jin, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Corée près la République gabonaise avec résidence à Libreville ;
Michael ARBEL, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire d’Israël près la République gabonaise avec résidence à Yaoundé (République du Cameroun);
Herman MERCKX, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume de Belgique près la République gabonaise avec résidence à Brazzaville (République du Congo);
Stefano CORA, en qualité de Consul Honoraire de la République gabonaise à Milan et à Vicenza (Italie).
PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
MINISTERE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION PUBLIQUE, CHARGE DE LA REFORME DE L’ETAT
Sur présentation du Ministre, le Conseil a adopté deux (2) projets de lois, à savoir : le projet de loi de règlement gestion 2008 et le projet de loi de finances pour l’année 2010.
1- Projet de loi de règlement gestion 2008
En 2008, après plusieurs années de forte croissance, l’économie mondiale a été marquée par une décélération consécutive à une crise financière d’envergure. Ainsi, la croissance mondiale s’est située à 3% contre 5,2% en 2007.
Sur le plan national, l’année 2008 a été fortement influencée par l’environnement économique mondial. Ainsi, le second semestre s’est caractérisé par un ralentissement de l’activité économique nationale consécutif aux effets de la crise financière internationale.
Ainsi, le produit intérieur brut, en volume, a progressé de 2,3% contre 5,6% en 2007. Ce fléchissement tendanciel provient de la baisse de 2,6% de la production pétrolière et de la décélération à 3,5% de l’activité non pétrolière.
La loi de finances de l’année 2008 reposait en effet sur les hypothèses suivantes : une production pétrolière de 12,865 millions de tonnes, un prix du baril de pétrole brut gabonais de 71 dollars américains et un taux de change du dollar à 477,6 F.cfa.
En matière de politique économique du Gouvernement, cette loi a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de confirmation triennal conclu avec le FMI en 2007.
Cependant, du fait des changements intervenus dans l’environnement macroéconomique notamment l’envolée des cours du pétrole et du manganèse, le Gouvernement a élaboré, au cours de l’exercice 2008, un projet de loi de finances rectificative.
Ainsi, les ressources et les charges dans la loi de finances rectificative ont été arrêtées à deux mille six cent cinquante-cinq milliards deux cent quatre-vingt huit millions (2.655.288.000.000) F.cfa contre mille sept cent quatre-vingt dix-huit milliards soixante dix-huit millions (1.798.078.000.000) de F.cfa dans la loi de finances de l’année.
Les recettes budgétaires recouvrées au cours de cette année 2008 se sont établies à 1.993,6 milliards de F.cfa contre une prévision de 2.076,9 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2008, soit un taux de réalisation de 96%.
Evaluées à 578,4 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative, les ressources d’emprunt étaient essentiellement constituées d’emprunts obligataires, et d’emprunts affectés à la réalisation d’opérations d’investissement particulières.
Ces ressources ont été, de façon globale, mobilisées à hauteur de 580,9 milliards de F.cfa, soit un excédent de 2,5 milliards de F.cfa provenant des emprunts affectés.
La mobilisation des emprunts obligataires sur la place de New-York et sur le marché régional a respectivement rapporté 446 milliards de F.cfa et 80,5 milliards de F.cfa, soit un montant global de 526,5 milliards de F.cfa. Le produit de ces emprunts a entièrement été destiné à l’opération de rachat de la dette du Gabon auprès des créanciers bilatéraux membres du Club de Paris, non consentie aux conditions d’aide publique au développement (APD).
S’agissant des emprunts affectés à la réalisation d’opérations d’investissement particulières, ils ont été mobilisés à hauteur de 54,42 milliards de F.cfa pour une prévision de 50,9 milliards de F.cfa, soit un supplément de ressources de 3,52 milliards de F.cfa.
Au total, l’ensemble des ressources mobilisées en 2008 s’est élevé à 2.574,5 milliards de F.cfa contre une prévision de 2.655,3 milliards de F.cfa ; soit 97% de taux de réalisation, attribuable au rendement appréciable des recettes pétrolières, à la forte mobilisation des capitaux suite à l’émission de l’emprunt obligataire et à la bonne tenue des recettes fiscales du secteur hors pétrole.
Sur l’ensemble des crédits ouverts d’un montant de 2.655,3 milliards de F.cfa, 2.649,9 milliards de F.cfa ont effectivement été consommés, soit 99,8% du total des crédits ; le reste ayant été proposé en annulation.
Les annulations de crédits, qui concernent les charges de la dette publique et les dépenses de fonctionnement de l’année 2008, se chiffrent globalement à 46,7 milliards de F.cfa dont 44,4 milliards de F.cfa au titre du service de la dette.
A ce titre, l’exécution des dépenses de fonctionnement s’élève à 819,8 milliards de F.cfa pour une prévision de 817,5 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2008, soit un dépassement net de 2,3 milliards de F.cfa imputable au poste solde permanente.
Quant au budget d’investissement, il a été exécuté à hauteur de 298,3 milliards de F.cfa pour une prévision de 295 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2008, soit un dépassement de 3,3 milliards de F.cfa imputable aux projets financés sur financements extérieurs suite à un rythme soutenu d’exécution des travaux et des décaissements.
Les crédits consommés comprennent ceux financés sur ressources propres pour un montant de 243,8 milliards de F.cfa, et ceux couverts par des tirages sur financements extérieurs évalués à 54,4 milliards de F.cfa.
En tenant compte des crédits sans emploi proposés à l’annulation, et d’un montant de quarante-six milliards six cent quatre-vingt-dix-sept millions sept cent trente-six mille cinq cent un (46.697.736.501) francs cfa, l’exécution de la loi de finances en 2008 s’est soldée par un déficit de soixante-quinze milliards quatre cent quatre millions sept cent cinquante-huit mille soixante (75.404.758.060) francs cfa.
Ce, contre un excédent de quatre-vingt-quinze milliards trois cent neuf millions deux cent dix-neuf mille cinq cent soixante-huit (95.309.219.568) francs cfa en 2007.
Conformément à l’alinéa 3 de l’article 30 de la loi n°4/85 du 27 juin 1985 relative aux lois de finances qui dispose que « sous réserve des affectations prévues pour l’équilibre financier de l’exercice suivant, le projet de loi de règlement autorise le transfert du résultat au compte permanent des découverts du Trésor », le déficit des règlements par rapport aux recouvrements a été transféré au compte permanent des découverts du Trésor.
Le solde à nouveau du compte permanent des découverts du Trésor, arrêté à 108,6 milliards de F.cfa pour l’exercice 2007, s’établit par conséquent à 33,2 milliards de F.cfa en 2008.
Toutefois, l’ensemble de ces résultats ne concerne que le budget de l’exercice 2008 et n’intègre pas les opérations de trésorerie notamment celles relatives aux relations entre la Trésorerie Générale et le Réseau comptable, la BEAC, la BGD, la CNSS, etc.
2- Projet de loi de finances pour l’année 2010
S’agissant du tout premier budget de la vision d’émergence, tout en prenant en compte les évolutions récentes de la conjoncture internationale, l’élaboration de la loi de finances de l’année 2010 est marquée par la mise en œuvre du projet de société "l’Avenir en Confiance", contrat de confiance sur la base duquel le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a été élu.
Aussi, au moment où ledit projet de loi est élaboré, l’économie mondiale connaîtrait une lente reprise favorisée par une amélioration du fonctionnement des marchés financiers et par la poursuite des politiques macroéconomiques expansionnistes en 2010. Ainsi, le taux de croissance de l’économie mondiale se situerait à 3,1%.
Au plan national, la croissance de notre économie se situerait à 6,5% contre une prévision de -0,8% en 2009. Cette hausse serait liée à une forte reprise de 7,6% de l’activité non pétrolière quoi que le ralentissement de cette dernière limiterait le taux de croissance du secteur à 1,6 %.
En 2010, la baisse de la production pétrolière serait limitée à 1,4% pour atteindre 12,4 millions de tonnes du fait des efforts soutenus d’investissements sur les champs vieillissants et de la mise en production de nouveaux gisements.
Le cours moyen du baril de pétrole au Gabon serait en hausse de 68% pour se situer à 66,70 dollars américains sur la base d’un cours moyen du Brent de 70 dollars américains. En revanche, le taux de change du dollar américain par rapport au F.cfa se déprécierait de 6,7% pour se fixer à 465,6 F.cfa, eu égard à la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Les exportations de manganèse augmenteraient de 38,4% pour atteindre 3 millions de tonnes, en raison de la reprise du marché de la sidérurgie au niveau international. Ainsi, le prix de la tonne de manganèse se négocierait à 254,8 dollars américains, soit un relèvement de 7,1% par rapport aux prévisions rectifiées de 2009.
Le secteur forestier, quant à lui, bénéficierait, dans l’ensemble, du redressement de la demande extérieure des bois divers en nette progression de 27,3%, en dépit d’un repli des exportations d’Okoumé de 12,8%.
Ainsi, dans le cadre de ce projet de loi de finances 2010, le Gouvernement de l’Emergence vise une politique de soutien massif de l’économie nationale en adéquation avec les exigences de lutte contre les effets au Gabon de la crise financière et économique internationale et avec les grands desseins du Président de la République, Chef de l’Etat, visant la concrétisation de sa vision d’édification d’un Gabon émergent.
Dans cette optique, les principaux objectifs portent sur une réelle volonté, d’une part, d’accroître les recettes publiques tout en contractant les dépenses de fonctionnement, aux fins de dégager des marges et de doper l’investissement public.
Aussi, le budget de l’année 2010 s’établirait-il, en recettes et en dépenses, à 2.096 milliards de F.cfa contre 1.541,6 milliards de F.cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative 2009. Soit une hausse de 554,4 milliards de F.cfa.
A– Les ressources
1- Les ressources propres
Les ressources propres se décomposent en recettes non pétrolières évaluées à 778,8 milliards de F.cfa comprenant 4 milliards de F.cfa de dons, et en recettes pétrolières arrêtées à 940,2 milliards de F.cfa.
Elles s’élèveraient ainsi à 1.719,1 milliards de F.cfa contre 1.238,6 milliards de F.cfa prévus dans la loi de finances rectificative 2009, soit une hausse de 480,5 milliards de F.cfa.
Les recettes pétrolières
Les recettes pétrolières, évaluées à 940,2 milliards de F.cfa, seraient en hausse de 450,7 milliards de F.cfa par rapport à la loi de finances rectificative de l’année 2009. Les recettes issues du secteur pétrolier se répartissent en :
Impôt sur les sociétés : 243,5 milliards de Fcfa ;
Redevance minière proportionnelle : 291,1 milliards de F.cfa ;
Contrats d’exploration et de partage de production : 374,1 milliards de F.cfa ;
Autres recettes pétrolières : 31,5 milliards de F.cfa.
Les recettes hors pétrole
Les recettes issues du secteur hors pétrole s’établiraient à 774,8 milliards de F.cfa en 2010 contre 745 milliards de F.cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une augmentation de 4%.
Elles se décomposent en :
Impôts et taxes indirects : 165,9 milliards de F.cfa ;
Impôts et taxes directs : 235,7 milliards de F.cfa ;
Recettes douanières : 330,8 milliards de F.cfa ;
Autres recettes hors pétrole : 42,4 milliards de F.cfa.
Le montant des dons resterait inchangé et s’établirait à 4 milliards de F.cfa comme dans la loi de finances rectificative de l’année 2009.
2- Les ressources d’emprunt
Les ressources d’emprunt s’élèveraient à 376,9 milliards de F.cfa contre 303 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2009. Elles sont constituées d’emprunts liés aux opérations d’investissement pour 278 milliards de F.cfa et de 98,9 milliards de F.cfa au titre d’un financement d’équilibre.
B - Les charges
L’ensemble des charges pour l’année 2010 s’établirait à 2.096 milliards de F.cfa contre 1.541,6 milliards de Fcfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une hausse de 554,4 milliards de Fcfa.
Les charges sont réparties respectivement en :
dépenses de fonctionnement pour 57,2% ;
dépenses d’investissement pour 42,8%.
Les dépenses de Fonctionnement comprennent :
le service de la dette publique qui représente 37,1% ;
la masse salariale constituant 32,1% ;
les biens et services représentant 16,6% ;
les transferts et interventions pour 17,2%.
Les dépenses d’Investissement comprennent :
les dépenses d’équipement à hauteur de 8,4% ;
les dépenses de développement pour 91,6%.
1 – Le service de la dette publique
Le service de la dette publique se chiffrerait à 444,8 milliards de Fcfa contre 463,1 milliards de Fcfa prévus dans la loi de finances rectificative de l’année 2009. Il se décomposerait en :
* paiements des intérêts: 123,9 milliards de F cfa ;
* remboursements en capital : 320,9 milliards de Fcfa.
2- Les autres dépenses de fonctionnement
Les autres dépenses de fonctionnement s’élèveraient à 753,7 milliards F.cfa contre 783,1 milliards de F.cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une baisse de 29,3 milliards de F.cfa. Elles comprennent les dépenses relatives aux :
"Traitements et salaires" ;
"Biens et services" ;
"Transferts et interventions".
La masse salariale atteindrait 384,5 milliards de F.cfa contre 370 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2009, soit une augmentation de 14,5 milliards de F.cfa.
Les dépenses relatives aux "biens et services" et aux "transferts et interventions" connaissent respectivement une baisse de 37 milliards de F.cfa et de 6,8 milliards de F.cfa par rapport à leurs niveaux arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009.
3-. Les dépenses en capital
Les dépenses en capital ont connu un relèvement de 602,1 milliards de F.cfa et se situeraient à 897,5 milliards de F.cfa dans le projet de loi de finances de l’année 2010 dont 278 milliards de F.cfa au titre des projets financés sur les ressources extérieures. Elles se répartissent pour 75,2 milliards de F.cfa en dépenses d’équipement et 822,3 milliards de F.cfa en dépenses de développement représentant 42,8% du budget général.
Les dépenses d’investissement comprennent 200 milliards de F.cfa retenus pour les projets encours et 697,5 milliards de F.cfa pour les nouveaux programmes.
La ventilation sectorielle du montant de ces dépenses totales d’investissement pour 2010 se présente ainsi qu’il suit:
Infrastructures………………..….…544,336 Milliards de fcfa soit 60,60%
Défense et Sécurité ………............….62,000 Milliards de fcfa soit 6,90%
Santé …………………..……….…...68,862 Milliards de fcfa soit 7,70%
Education, Formation et Recherche….38,000 Milliards de fcfa soit 4,20%
Habitat et Logement……………..…..40,000 Milliards de fcfa soit 4,50%
Agriculture ……………………….. 35,000 Milliards de f cfa soit 3,90%
Commerce, PME et Industrie …….11,127 Milliards de f cfa soit 1,20% Bâtiments divers ………………….14,944 Milliards de f cfa soit 1,70% Autres secteurs …………………….83,236 Milliards de f cfa soit 9,30%
TOTAL………………..897,505 Milliards de f cfa soit 100%
Georges Noa :(Gabonpage)
retour
La rencontre du palais du bord de mer s’est déroulée en présence de la présidente de la Cour Constitutionnelle, Mme Marie Madeleine Mborantsuo, des ministres de la Défense nationale, Mme Angélique Ngoma et de celui des Affaires Etrangères et du conseiller du président de la République, M. Guy Rossatanga. L’émissaire de l’ONU a rassuré le chef de l’Etat de l’avancée sûre du dossier relatif à ce problème.
On rappelle que le Gabon et la Guinée Equatoriale se disputent l’Ile Mbanié depuis de longues dates, dont les eaux sont supposées regorger de grandes quantités pétrolières et halieutiques.
La loi de finance de l’année prochaine (2010) qui s’élève à 2.096 milliards de francs CFA contre 1 541, 6 milliards de francs CFA précédemment, enregistre une hausse de 554, 4 milliards de francs CFA au moment où, selon le gouvernement, l’économie mondiale devrait connaître « une lente reprise favorisée par une amélioration du fonctionnement des marchés financiers et par la poursuite des politiques macro économiques expansionnistes».
Si le taux de croissance de l’économie mondiale peut atteindre 3,1% au niveau national, « la croissance se situerait à 6,5% contre une prévision de – 0,8% en 2009 », a ajouté le Conseil des ministres qui souligne que « cette hausse serait liée à forte reprise de 7,6% de l’activité non pétrolière quoique le ralentissement de cette dernière limiterait le taux de croissance du secteur à 1,6% ».
En d’autres termes, le projet de loi de finances pour l’année 2010 se décompose ainsi :
A Les Ressources
1- Les ressources propres
Les ressources propres se décomposent en recettes non pétrolières évaluées à 778,8 milliards de Francs CFA comprenant 4 milliards de francs CFA de dons, et en recettes pétrolières arrêtés à 940,2 milliards de francs CFA.
Elles s’élèveraient ainsi à 1.719,1 milliards de francs CFA contre 1,238,6 milliards de francs CFA prévus dans la loi de finances rectificative 2009, soit une hausse de 480,5 milliards de francs CFA.
Les recettes pétrolières
Les recettes pétrolières, évaluées à 940,2 milliards de francs CFA seraient en hausse de 450,7 milliards de francs CFA par rapport à la loi de finances rectificative de l’année 2009. Les recettes issues du secteur pétrolier se répartissent en :
Impôt sur les sociétés : 243,5 milliards de francs CFA ;
Redevance minière proportionnelle : 291,1 milliards de francs CFA ;
Contrats d’exploration et de partage de production: 374, 1 milliards de francs CFA ;
Autres recettes pétrolières : 31,5 milliards de francs CFA.
Les recettes hors pétrole :
Les recettes issues du secteur hors pétrole s’établiraient à 774,8 milliards de F.cfa en 2010 contre 745 milliards de F.cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une augmentation de 4%.
Elles se décomposent en :
Impôts et taxes indirects : 165,9 milliards de F.cfa ;
Impôt et taxes directs : 235,7 milliards de F. cfa ;
Recettes douanières : 330,8 milliards de F. cfa ;
Autres recettes hors pétrole : 42,4 milliards de F.cfa.
Le montant des dons resterait inchangé et s’établirait à 4 milliards de F. cfa comme dans la loi de finances rectificative de l’année 2009.
2- Les ressources d’emprunt
Les ressources d’emprunt s’élèveraient à 376,9 milliards de F. cfa contre 303 milliards de F.cfa dans la loi de finances rectificative 2009. Elles sont constituées d’emprunts liés aux opérations d’investissements pour 278 milliards de F. cfa et de 98,9 milliards de F.cfa au titre d’un financement d’équilibre.
B- les charges
L’ensemble des charges pour l’année 2010 s’établirait à 2.096 milliards de F.cfa contre 1.541,6 milliards de F.cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009, soit une hausse de 554,4 Milliards de F.cfa.
Les charges sont réparties respectivement en :
dépenses de fonctionnement pour 57,2%
dépenses d’investissement pour 42,8%.
Les dépenses de Fonctionnement comprennent :
le service de la dette publique qui représente 37,1%
la masse salariale constituant 32,1%
les biens et services représentant 16,6%
les transferts et interventions pour 17,2%
Les dépenses d’Investissement comprennent :
les dépenses d’équipement à hauteur de 8,4%
les dépenses de développement pour 91,6%
1- Le service de la dette publique
Le service de la dette publique se chiffrerait à 444,8 milliards de F.cfa contre 463,1 milliards F.cfa prévus dans la loi de fiances rectificative de l’année 2009. Il se décomposerait en :
*paiements des intérêts : 123,9 milliards de F.cfa
*remboursements en capital : 320,9 milliards de Fcfa.
2- Les autres dépenses de fonctionnement
Les autres dépenses de fonctionnement s’élèveraient à 753,7 milliards de F.cfa contre 783,1 milliards de F. cfa arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année de 2009, soit une baisse de 29,3 milliards de F.cfa. Elles comprennent les dépenses relatives aux :
- « Traitements et salaires » ;
- « Biens et services » ;
- « Transferts et interventions ».
La masse salariale atteindrait 384, 5 milliards de Francs CFA contre 370 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2009, soit une augmentation de 14,5 milliards de francs CFA.
Les dépenses relatives aux « biens et services » et aux « transferts et interventions » connaissent respectivement une baisse de 37 milliards de francs CFA et de 6, 8 milliards de francs CFA par rapport à leurs niveaux arrêtés dans la loi de finances rectificative de l’année 2009.
3- Les dépenses en capitale
Les dépenses en capital ont connu un relèvement de 602, 1 milliards de francs CFA et se situeraient à 897, 5 milliards de francs CFA dans le projet de loi de finances de l’année 2010 dont 278 milliards de francs CFA au titre des projets financés sur les ressources extérieures. Elles se répartissent pour 75, 2 milliards de francs CFA en dépenses d’équipement et 822, 3 milliards de francs CFA en dépenses de développement représentant 42,8% du budget général.
Les dépenses d’investissement comprennent 200 milliards de francs CFA retenus pour les projets encours et 697, 5 milliards de francs CFA pour les nouveaux programmes.
La ventilation sectorielle du montant de ces dépenses totales d’investissement pour 2010 se présente ainsi qu’il suit :
Infrastructures:544, 336 Milliards de francs CFA soit 60,60 %
Dépenses et Sécurité:62, 000 Milliards de francs CFA soit 6, 90 %
Santé: 68, 862 Milliards de francs CFA soit 7, 70 %
Education, Formation et Recherche:: 38, 000 Milliards de francs CFA soit 4,20 %
Habitat et logement: 40, 000 Milliards de francs CFA soit 4, 50 %
Agriculture: 35, 000 Milliards de francs CFA soit 3, 90 %
Commerce, PME et industrie:11,127 milliards de francs CFA soit 1,20%
Bâtiments divers:14, 944 milliards de francs CFA soit 1,70%
Autres secteurs: 83,236 milliards de francs CFA soit 9,30%
Total:897,505 milliards de Francs CFA soit 100% .
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