LIBREVILLE (AGP) – Le rapport de l’audit sur la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Véolia, pourrait être publié en novembre prochain, a appris notre Fédération mardi, de source proche d’une association des consommateurs.
La publication de l’audit sur la SEEG devait se faire en août dernier mais le processus a pris du retard, alors que les résultats sont attendus avec impatience par la population gabonaise, victime des coupures et délestages intempestifs d’électricité et d’eau.
’’Le retard constaté a été occasionné par des contingences techniques et financières qui n’auraient pas été prises en compte dans le chronogramme de la mission confiée à l’auditeur’’, a expliqué le ministre gabonais des Ressources hydrauliques, Régis Immongault, au cours d’une rencontre avec les responsables de l’ONG ’’Sos Consommateurs’’.
L’audit doit en principe déboucher sur la révision de la convention liant l’Etat Gabonais à la SEEG-Veolia Gabon et de ses avenants, signée il y a plus d’une décennie, laquelle ne serait plus adaptée aux exigences du moment.
L’audit a été commandité par l’Etat gabonais suite aux nombreux délestages d’électricité et aux coupures d’eau qui perturbent sérieusement le circuit de distribution de la SEEG depuis février 2007.
Le gouvernement gabonais a décidé, le 4 novembre dernier, de réviser les accords le liant à la filiale du groupe français Veolia depuis 1997, lesquels courent en principe jusqu’en 2017, et demandé la mise en place courant 2010 d’une Agence de régulation du secteur de l’eau et de l’électricité, chargée du contrôle et de la planification des capacités d’adduction d’eau et de distribution d’électricité sur toute l’étendue du territoire national.
L’Etat gabonais n’envisage pas pour l’instant de résilier le contrat de concession avec Veolia, a affirmé, en avril dernier, le ministre des Ressources hydrauliques, qui avait cependant évoqué, à cette occasion, l’arrivée d’autres opérateurs dans le secteur pour mettre fin au monopole de la SEEG.
L’organisation ’’Sos Consommateurs’’ a souvent dénoncé cette position de monopole et le non respect, par la SEEG, des consommateurs qui doivent parfois attendre de longues heures pour payer des factures abusivement gonflées, en dépit des coupures intempestives d’eau et d’électricité.
Il y a quelques mois, une douzaine de petites et moyennes entreprises (PME) du Groupement d’entreprises des travaux d’électricité et d’eau-Groupement d’intérêt économique (GETEEG-GIE), a dénoncé le monopole dans le domaine de la distribution de l’eau et de l’électricité au Gabon.
En septembre dernier, le quotidien progouvernemental Gabon matin avait fait état de la publication d’un « fameux » rapport sur l’audit de la SEEG, accusant la filiale de Veolia de surfacturer les factures d’eau et d’électricité payées par l’Etat gabonais au bénéfice des personnes économiquement faibles.
En 2007, le gouvernement avait décidé de prendre en charge les consommations des personnes dont les factures mensuelles n’excédaient pas 3000 FCFA pour l’eau et plus de13.500 FCFA pour l’électricité.
Les populations de certains quartiers de Libreville, la capitale gabonaise, sont victimes à une pénurie d’eau potable depuis plusieurs semaines, a constaté lundi un correspondant de Xinhua sur place.
Les habitants de ces quartiers sont obligés de louer des voitures pour aller chercher de l’eau potable dans les quartiers ou de l’eau coule pour les uns et d’autres par contre sont contraints de parcourir des kilomètres.
La pénurie est due à la rareté des pluies, ont indiqués certains agents de la Société d’énergie et d’eau duGabon (SEEG), filiale à 51% du groupe français Veolia chargée à la fois de la production, du transport ainsi que de la distribution de l’eau et de l’électricité au Gabon.
Le gouvernement a demandé aux génies militaires de fournir de l’eau aux différents quartiers qui n’ont pas de l’eau par des camions citernes.
Il n’y a pas trop des pluies ces derniers temps à Libreville, ce phénomène provoque une baisse des eaux dans les rivières ou la SEEG prend de l’eau, a expliqué un agent ayant requis l’anonymat.
En décembre 2009, une situation similaire s’était produite et elle avait poussé à la population des quartiers concernés d’ériger les barricades sur la voie publique afin de protester contre la pénurie d’eau.
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