Dans la vague de réformes issues du Conseil des ministres du 4 mars à Port-Gentil, le chef de l’Etat a annoncé l’échéance du 1er juillet 2010 pour la mise en place de nombreux aménagements du milieu urbain dans les principales villes du pays. Installations de toilettes publiques, de corbeilles, d’horloges ou encore d’aires de jeux, Ali Bongo semble vouloir changer la face des villes gabonaises, Libreville en tête, où le service public souffre cruellement d’efficience. | |||||
Pour changer le visage peu reluisant des villes gabonaises, le chef de l’Etat a annoncé à l’occasion du premier Conseil des ministres délocalisé à Port-Gentil, qu’«à compter du 1er juillet 2010, des horloges publiques seront installés dans les principaux carrefours de toutes nos capitales et obligation sera faite pour tous les conseils municipaux d’installer des toilettes publiques ainsi que des corbeilles publiques». Toujours au chapitre des aménagements, il a annoncé la «mise en œuvre d’une politique active en matière d’aménagement des aires de jeux et de divertissement dans toutes les capitales provinciales. Ce programme commencera dès 2010 et devra se poursuivre». Concernant l’insalubrité, «à compter du 1er juillet 2010, l’usage et l’importation des sachets plastiques non recyclables au Gabon seront formellement interdits», a annoncé Ali Bongo. Utilisés à outrance par les petits opérateurs économiques, les sachets en plastique sont un véritables fléau pour l’environnement, ils jonchent les rues, bouchent les caniveaux et étouffent les chiens errants dans toutes les villes du pays. Cette mesure est donc salutaire, à condition que les autorités organisent la production ou l’importation d’un emballage recyclable et la vulgarisation de ce nouveau produit auprès des opérateurs économiques locaux. Face à l’incapacité patente de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (SOVOG) à assurer un ramassage régulier des ordures, créant ainsi des conditions d’hygiène publique déplorables dans de nombreux quartiers, le gouvernement a décidé que «le 1er juillet 2010 au plus tard, en accord avec la mairie de Libreville et celle de Port Gentil dans un premier temps, les société de gestion des ordures ménagères devront présenter un plan d’industrialisation et de traitement des ordures sous peine de se voir retirer leurs contrats d’exploitation». Pour garantir une lutte durable contre l’insalubrité, le chef de l’Etat a également annoncé l’«institution d’une charte d’insalubrité à rédiger par le ministre de l’Intérieur et applicable à partir du 1er juillet 2010. Les ministres de l’Intérieur et de l’Economie seront chargés d’étudier les modalités de mise en place d’une taxe d’insalubrité». Sur le volet de la santé publique, face à la recrudescence des saisies de produits périmés ou impropres à la consommations sur le marché local, le gouvernement a décidé qu’ «à compter du 1er juillet 2010, tout produit prohibé ou déclaré impropre à la consommation dans son pays d’origine de fabrication, sera strictement interdit d’importation au Gabon». Concernant enfin la gestion de l’espace urbain, notamment dans le cadre de «l’amélioration de l’environnement des affaires et des conditions de vie», le gouvernement a annoncé la mise en place d’ «un schéma directeur et un plan d’adressage de toutes les capitales provinciales, tenant compte des exigences de sécurité et de la nécessité d’identifier nos artères par des noms et des numéros». Parallèlement, «obligation a été faite à la société de la Poste SA de mettre à la disposition des usagers des boîtes postales par la création de centres postaux de proximité». De même, les ministères des Transports et de l’Equipement et le Fonds d’entretien routier (FER) ont été instruits pour «installer ou renouveler la signalisation horizontale et verticale». | |||||
Source : Gaboneco
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La capitale économique a bénéficié de « bons soins » du gouvernement qui a annoncé un ensemble de projet pour le développement socio-économique de la commune et l’amélioration des conditions de vie des populations. Le chef de l’Etat a notamment annoncé la construction du grand canal d’évacuation des eaux, l’agrandissement de la piste de l’aéroport, une opération de recrutement pour les forces nationales de défense ou encore la construction d’un Centre psychiatrique. | |||||
Dans son allocution, le chef de l’Etat a d’abord rappelé les termes de la convention pour l’assainissement de la ville de Port-Gentil qui vient d’être signée entre l’Etat gabonais et l’Agence française de développement (AFD) pour un montant de 40,5 milliards de FCFA, et qui doit permettre la construction d’un grand canal d’évacuation d’eau. «Cela aura l’avantage de rendre la ville plus attractive, d’éradiquer des maladies endémiques comme le paludisme et de créer des emplois», a expliqué Ali Bongo, évoquant «les conditions difficiles dans lesquelles vivent les Portgentillais face à la montée des eaux». «J’ai aussi décidé d’entreprendre rapidement les travaux d’agrandissement de la piste de l’aéroport de Port-Gentil grâce à un financement déjà disponible de 5,2 milliards de FCFA. Une garde maritime et deux pontons mobiles devront être construits d’ici 2011 afin d’améliorer l’accès des passagers aux navires et de renforcer ainsi les dessertes de la CNI», a-t-il également annoncé. Des infrastructures qui doivent permettre d’améliorer l’accès à la capitale économique, dont le gouvernement entend faire un pôle d’excellence dans le secteur pétrolier, et un centre attractif pour les investissements locaux et étrangers. Sur le volet éducation et formation, le chef de l’Etat a annoncé la création d’un «Institut supérieur de formation aux métiers du pétrole et du gaz», grâce à un financement de la Banque islamique de développement (BID). Une nouvelle structure qui doit permettre de «renforcer les capacités des jeunes gabonais en vue de leur intégration dans les entreprises pétrolières». «Dans le même ordre d’idées, nous avons lancé(…) les travaux de l’Ecole de Commerce pour mieux répondre à l’adéquation formation-emploi, notamment dans le secteur tertiaire», a-t-il rappelé. Dans le cadre du renforcement des effectifs des Forces de défense et de sécurité récemment annoncé par les autorités, le chef de l’Etat a annoncé qu’«un concours local sera organisé dans les plus brefs délais à Port-Gentil en vue de recruter 350 jeunes sur les 3000 prévus cette année au niveau national». Concernant enfin le volet santé, «un centre de maladies mentales va être construit à Port-Gentil, le financement est disponible dans le budget 2010», a conclu Ali Bongo. Face à la recrudescence des agressions perpétrées par des malades mentaux errant dans la capitale économique, les populations de Port-Gentil étaient monté au créneau en 2008 pour exhorter les autorités compétentes à adapter les infrastructures d’accueil pour la prise en charge de ces malades à sociabilité réduite qui participent au climat d’insécurité dans la ville. | |||||
Source : Gaboneco
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