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le 27-04-2014 13:34

Assises Sociales du Gabon: Discours de clôture du Président Ali Bongo Ondimba

Assises Sociales du Gabon: Discours de clôture du Président Ali Bongo Ondimba

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions Constitutionnelles,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique et consulaire,

Mesdames et Messieurs les Représentants des partenaires au développement,

Mesdames et Messieurs,

 

Nous voici parvenus au terme de nos travaux.

Depuis hier, nous avons eu droit à de brillants témoignages de la part de nos participants internationaux, tout comme de nos compatriotes qui ont bien voulu nous partager leurs expériences de terrain.

Vos différents échanges nous ont permis de mieux comprendre les écueils et par conséquent de mieux apprécier les modalités et opportunités par lesquelles nous pouvons réussir la transformation des conditions sociales de la vie des Gabonaises et des Gabonais, et en particulier celles des populations les plus vulnérables.

Je vous en remercie et vous félicite vivement pour la qualité des contributions.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Vous disposez à présent, en complément des éléments d’analyses et de diagnostics préalables aux présentes assises, d’autres informations et expériences pour réformer notre système social et mettre en œuvre la nouvelle Stratégie d’Investissement Humain du Gabon et concrétiser ainsi, le Pacte social sur lequel nous nous sommes engagés, celui d’un Gabon plus solidaire et responsable.

 

Distingués invités, Mesdames, Messieurs,

Comme j’aime à le répéter, les réformes pour réussir, nécessitent la conjonction de quatre facteurs primordiaux :

Les Hommes ;

Les éléments normatifs ;

L’infrastructure et enfin,

Les ressources budgétaires.

Ici, dans cette même salle et dans les différents ateliers auxquels j’ai assistés, je vous ai entendu nous dire combien la corruption, l’absence d’engagement, l’irresponsabilité, le dilettantisme, en un mot notre rapport au travail, notre rapport à la chose publique doivent absolument changer. Vous comprenez maintenant le choix du thème de notre atelier, « Changeons de mentalité ».

 

Oui, Mesdames et Messieurs,

Nos mentalités doivent évoluer. Elles semblent avoir été colonisées par l’argent facile, l’appât du gain, la volonté de s’enrichir vite et sur le dos du contribuable comme nous l’a rappelé hier une de nos panélistes.

Toutes choses absolument incompatibles avec notre volonté de changement et de développement.

Nous devons donc « décoloniser nos mentalités » pour reprendre la belle formule de mon ami et frère, le Président CHISSANO.

La véritable richesse d’une Nation, ce sont ses femmes, ses hommes et sa jeunesse, en un mot, son capital humain : des hommes et des femmes bien formés, intègres, patriotes, capables de relever tous les défis auxquels nous devons faire face.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Le choix des femmes et des hommes pour conduire avec succès et efficacité les réformes relatives à la mise en œuvre de notre pacte social est, vous l’aurez compris, de la plus grande importance.

 

Mesdames et Messieurs,

Aucune réforme disais-je ne peut aboutir si elle n’est assise sur un ensemble de lois et de textes réglementaires clairs et précis, c’est-à-dire qui permettent de dire ce que l’on veut faire, comment on va le faire et avec quelles ressources on va la mettre en oeuvre.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Il vous faudra donc vous assurer, avec la collaboration du parlement, que chaque action identifiée recevra la bonne codification pour une application efficiente. De même, l’architecture des structures et infrastructures de mise en œuvre de notre politique sociale devra être remodelée, et mise en adéquation avec nos ambitions.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

L’efficacité d’une politique publique, pour ne pas dire l’ambition et la détermination de sa mise en œuvre, repose également sur le niveau des ressources financières que l’on mobilise.

J’ai décidé par conséquent, que notre budget national consacrera, sur les trois prochaines années, une enveloppe globale de 250 milliards de francs CFA pour financer notre politique sociale à travers notamment les filets de protection économique et transferts solidaires, le développement des activités génératrices de revenus, la mise en place d’un fonds pour le micro-crédit et l’amélioration du service public de l’emploi.

Bien entendu cet effort budgétaire vient compléter les autres politiques publiques déjà mises en œuvre pour l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes.

Il faudra apporter ces aides aux populations gabonaises les plus vulnérables pour mieux les protéger, mieux les loger, mieux les nourrir et mieux les soigner, afin de leur rendre leur dignité, mais aussi les rendre plus autonomes, pour qu’elles deviennent de véritables acteurs du développement de notre pays.

Dans le cadre de la prise en charge des soins de santé pour les familles économiquement faibles, j’ai décidé que la solidarité nationale joue pleinement son rôle, et tout particulièrement dans les domaines suivants :

 La prise en charge à 100% des malades atteints de cancers ;

 La prise en charge à 100% des familles vivant dans une grande précarité, et ce, après enquête sociale ;

 L’uniformisation du remboursement de tous les médicaments génériques à hauteur d’au moins 80% ;

 La prise en charge totale des frais médicaux aux urgences médicales, les premières 24 heures, lorsque le diagnostic vital est engagé, pour tous les Gabonais, qu’ils soient assurés ou non.

 La prise en charge des travailleurs du secteur privé par la CNAMGS, à compter du 1 er juin 2014 ;

 

Pour accompagner ces mesures je vous demande, et notamment à la CNAMGS, d’intensifier sans délais, les campagnes d’immatriculation des gabonais économiquement faibles.

Dans ce contexte nouveau, le certificat de résidence exigé par la CNAMGS pour l’immatriculation des personnes économiquement faibles devra désormais être délivré gratuitement.

De même, les services de la solde et du trésor devront payer les allocations familiales des agents de l’Etat à compter du dernier trimestre 2014 sur la base du fichier fourni par la CNAMGS, ceci dans l’objectif d’inciter les agents publics à faire immatriculer leurs enfants à l’assurance maladie et d’éviter les fausses déclarations.

Pour poursuivre nos effort d’une solidarité plus accrue, j’ai décidé à nouveau d’augmenter les allocations familiales des économiquement faibles d’une manière progressive dès le mois de juin 2014, de 4000 F CFA à 5000 F CFA par enfant et par mois.

La prochaine réévaluation interviendra à compter du mois d’octobre 2014 après la seconde phase d’immatriculation de masse des économiquement faibles.

Enfin, la mise en place d’une base de données avec un identifiant unique pour l’ensemble des citoyens est une nécessité, d’une part pour faciliter l’accès à l’aide sociale, et d’autre part, pour éviter la fraude qui pourrait rapidement nuire à la politique sociale que nous souhaitons mettre en place.

Toutes ces actions en faveur de la prise en charge de nos compatriotes ne sauraient être efficaces si elles ne s’accompagnent pas dans le même temps d’une qualité de service des soins de santé.

C’est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, je vous demande de mettre en place une cellule d’appui à la réforme des soins de santé pour aboutir à l’amélioration recherchée.

 

Mesdames et Messieurs,

S’agissant de l’employabilité des jeunes, j’ai décidé :

 de la restructuration, sans délai, de l’Office National de l’emploi, avec le recensement et l’établissement d’une cartographie du chômage dans notre pays, le redéploiement des structures d’accueil ainsi que l’augmentation substantielle des ressources du Fonds d’insertion et de Réinsertion à la hauteur de nos ambitions.

 de l’instauration sans délai d’un contrat d’apprentissage jeunesse obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés d’une part et comme critère d’accès aux marchés publics, d’autre part.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Nous avons entendu nos jeunes à propos des difficultés qui sont les leurs pour trouver un stage de fin d’études. Je vous demande de travailler avec le Patronat afin de leur proposer des solutions dès la prochaine rentrée académique.

A tous ceux qui sont à la recherche d’un emploi, et tout particulièrement à nos jeunes, je vous dis qu’aucun métier, aucun secteur d’activité, aucune opportunité ne doivent être négligés.

J’ai entendu comme vous ici, une de nos panélistes rappeler une vérité d’évidence : « la terre ne ment pas ». Et, j’ajouterais non seulement qu’elle ne ment pas, mais qu’elle vous rend au centuple ce que vous lui confiez.

L’agriculture, grande pourvoyeuse d’emplois, doit donc nous permettre de réduire notre dépendance alimentaire. Son développement est un impératif et une priorité nationale.

De même, tous les projets pertinents devront être regardés avec attention, car comme nous le rappelait un de nos jeunes participants, « ce n’est pas l’argent qui fait le projet, mais bien le projet qui fait l’argent ».

 

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Au-delà des mesures annoncées et de celles à venir, je souhaite que l'on retienne, de ces 1ères assises sociales, une réelle détermination à apporter des solutions concrètes aux attentes de notre jeunesse, à la détresse de certaines familles sans ressources, à l’espoir de ces femmes et de ces hommes qui veulent entreprendre pour retrouver la dignité que procure le travail.

Cependant, pour la réussite de notre projet social, je dois rappeler que la solidarité de l’Etat s’exprimera désormais en demandant un effort personnel de la part du bénéficiaire.

C’est tout le sens la conditionnalité qui sera désormais attachée aux aides sociales dans notre pays et que chacun se doit de comprendre et d’accepter.

C’est animé de cet esprit que nous nous situerons pleinement dans une république véritablement sociale et solidaire conformément à l’esprit et à la lettre de notre constitution.

 

Monsieur le Premier Ministre,

Je tiens à ce que nos engagements envers nos populations soient respectés.

Je vous exhorte donc à me présenter, d’ici à la fin du mois de mai 2014, l’arsenal juridique et réglementaire devant sous-tendre les réformes que nous avons décidées, et dont nos populations attendent une application efficace et rapide.

Sur ce, je déclare clos, les travaux des Assises Sociales du Gabon.

Que Dieu bénisse le Gabon.

Je vous remercie.  

 


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le 27-04-2014 13:27

Ali Bongo lance les premières assises sociales


Le président de la République, Ali Bongo Ondimna a ouvert, vendredi, les travaux des premières assises sociales du pays dont l’objectif est d’accélérer le processus visant la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.

Déclarant ouverts les travaux des premières assises sociales du Gabon, le président de la République a invité les Gabonais à « changer de mentalité » par rapport aux questions sociales. Les travaux de ces assises qui prennent fin ce samedi doivent permettre « la création d’une synergie autour du pacte social afin de réduire les inégalités face à la croissance, faciliter l’accès aux services publics de base et concrétiser les mesures au bénéfice du mieux-être ». Il s’agit de créer une dynamique populaire englobant la société civile, le corps administratif et les décideurs économiques autour du programme social de l’Etat.

Selon une étude récente dirigée par le cabinet de la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, 30% de Gabonais sont pauvres et ne bénéficient pas des fruits de la croissance. Les loyers coûtent cher, mais aussi les denrées alimentaires. L’accès aux services base est difficile dans de nombreuses localités du pays. La réalité sociale est triste et le chef de l’Etat en est conscient. La convocation de ce forum marque toute sa volonté de rétablir la justice sociale en mettent en place des projets dont l’unique objectif est l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres.

250 milliards de francs CFA pour les projets sociaux

Ali Bongo veut construire une stratégie inclusive de lutte contre la misère. Parce que rappelle-t-il, c’est une question qui interpelle tout le monde, et tous les Gabonais, a-t-il souligné à propos, sont concernés par « l’opérationnalisation du pacte ». De ces assises sortira un agenda concret et réaliste des priorités absolues pour réduire la pauvreté et accélérer le développement humain. Le gouvernement débloquera en trois ans, une enveloppe de 250 milliards de francs CFA pour la réalisation des projets retenus.

Plusieurs personnalités ont fait entendre leurs voix au premier jour de ces assises. Notamment Edwige Betah de la fondation Circas pour les personnes âgées, l’homme d’affaires Eric Boundono, Michel Mboussou et Yvon Ndoye représentant des grands organismes publics de solidarité, mais aussi deux personnalités de renommée internationale : l’économiste bangladais Muhammad Yunus, qui révolutionna le secteur bancaire par le micro-crédit, et l’ancien Président mozambicain Joaquim Chissano. Sans oublier les anciens, à l’image de l’ex-préfète Apolline Ndoumba, dont les témoignages à la fois émouvants et engagés ont séduit l’assemblée.

Quelque 700 participants venus de toutes les provinces du Gabon ont pris part aux travaux de la première journée, aux côtés des acteurs de terrain de l’action sociale et des principaux décideurs publics.

 


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le 09-04-2014 01:11

Ali Bongo rend visite à François Hollande

Ali Bongo et François Hollande lors du sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, en décembre 2013.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba sera reçu ce mardi à l’Elysée par son homologue Français, François Hollande pour une visite de travail de 48 heures.

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Le dirigeant gabonais, Ali Bongo, sera reçu à l’Elysée ce mardi par son homologue français. Les questions relatives au partenariat économique entre la France et le Gabon, la crise en République de Centrafrique, les négociations entre l’Etat gabonais et l’entreprise française Total Gabon devraient être au menu des entretiens entre les deux hommes, selon la presse locale. Rappelons à propos que l’entreprise pétrolière Total Gabon doit environ 400 milliards de Fcfa au Gabon. Le paiement de cette dette qui rentre dans le cadre du redressement fiscal de cette multinationale est boudé par les responsables de ladite société. François Hollande devrait forcément faire la médiation pour une sortie de crise.

Le renforcement des liens séculaires de coopération entre la France et le Gabon devrait être également à l’ordre du jour. Le président gabonais est accompagné d’une importante délégation d’hommes d’affaires gabonais. Des opportunités d’affaires et d’investissement au Gabon seront présentées aux hommes d’affaires français et vice versa.

Une rencontre entre Ali Bongo Ondimba et le ministre de l’écologie Ségolène Royal et le ministre de l’économie Arnaud Montebourg est aussi prévue. L’objectif est clair : la dynamisation de la coopération entre la France et le Gabon dans les domaines de la protection de l’environnement et des ressources naturelles, ainsi que l’économie.

 


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le 08-04-2014 00:59

Gabon : le futur Champ Triomphal prend corps


Les travaux de construction du futur Champ Triomphal ou le nouveau Port-Môle de Libreville, appelé à devenir la zone économique, culturelle et touristique la plus importante du Gabon, voire de la sous-région d’Afrique centrale, avancent à pas sûr. Débuté le 14 août 2013, le chantier se trouve à ce jour à 18% de sa réalisation.

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(De notre correspondant)

La presse nationale et internationale, à l’invitation du ministère de la promotion des investissements et de l’agence nationale des grands travaux (ANGT) a effectué vendredi un voyage au cœur de ce chantier dont la réalisation a été confiée il y a bientôt 1 an à la China Harbourg Engineering Compagny LTD, qui a déjà réalisé entre autres, le port en eau profonde de Yangshan (Chine) et celui de Kribi (Cameroun), ainsi que l’aéroport international de Hong Kong (Chine). L’objectif de ce voyage de presse était de faire une large communication sur les aspects socio-économiques et les bénéfices de ce projet pour la population et l’économie gabonaise et faire un état des lieux sur l’avancement des travaux.

Le chantier avance à pas sûr

Le chantier actuel est subdivisé en 5 zones de travail. Dans la première, les ouvriers comme les vrais fils d’Hiram Abif sont à pied d’œuvre pour le coulage du béton, en vue de la construction des structures marines et du mur de soutènement. Dans la 2e, c’est le second palier. Le rythme du travail s’accélère. On assiste au nivellement du sable, le déchargement des agrégats et le compactage du sol. La 3e est réservée pour la construction d’une île artificielle. Dans la zone 4, il y a une intense activité de pompage du sable et de construction des batardeaux. « 5000 m3 de sable sont pompés quotidiennement pour le travail de dragage et de remblai. Les travaux avancent normalement. Près de 300 personnes sont engagées dans cette première phase du chantier », a souligné un technicien.

Rappelons que la phase 1 du projet prévoit d’avancer sur la mer à une distance de 500 mètres, agrandissant ainsi la surface de l’ancien Port-Môle. Il s’agit dans cette phase de couvrir la mer par du sable recueilli au large de la côte. L’objectif est de surélever l’espace et en faire une surface compacte où des infrastructures terres seront érigées. Le coût des travaux est de l’ordre de 59 milliards de francs CFA, soit environ 90 millions d’euros pour cette phase.

Accroitre les échanges entre Libreville et le reste du monde

La 2e phase du projet concernera la conception et la réalisation des structures maritimes et infrastructures terrestres d’ici 2015, ainsi que le développement et la construction d’une zone commerciale et culturelle. On y trouvera, entre autres, des musées, des espaces de jeu et de divertissement, des salles de conférence, des hôtels, des espaces de commerce et des bureaux.

Le projet du nouveau Port-Môle, baptisé Champ Triomphal vise à terme à participer à la stimulation de l’économie locale, en créant des possibilités d’emplois, à améliorer la qualité de vie des populations et à offrir un lieu de célébration commune ouvert au public. Ce projet, à en croire la parole publique, permettra également de propulser l’économie touristique locale. En termes d’emplois, les estimations établissent qu’à l’horizon 2020, la zone du Port-Môle aura un effet positif : plus de 2500 postes de travail dans des secteurs divers vont être progressivement créés.

Le site de ce projet est appelé à devenir, d’ici quelques années, l’une des principales zones d’attraction en Afrique centrale et de l’ouest. Le nouveau Port-Môle permettra d’accroître les échanges entre Libreville et les capitales africaines, ainsi que le reste du monde.

 


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